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0149 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 149 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOODBHIQUES (A' 32.)

mettait en h6nneur leS défenses, bouddhiques et. ne faisait

-rien qui ne,fût correct.   •

Comme il était fort pauvre,- loua:.seS. services•k'im marchand pour porter ses bagakes. Tous deux mangeaient

sur le bord d'une rivière qu'ils venaient de traverser lorsqu'une bande de corbeaux se mit à croasser ; le marchand en éprouva de la crainte dans son coeur et tous les poils de son corps se hérissèrent, mais ie. Bodhisattva ne fit qu'en rire. Après avoir mangé, ils s'en allèrent.

Revenu dans son pays, le marchand dit au Bodhisattva en lui payant ses gages : « Quand les corb:eaux ont crié, pourquoi avézi.vous ri ? » Il répondit : « LeS 'corbeaux

: *m'ont dit : Cet homme a des perles blanches d'une v:aleur considérable ; tuez-le pour. prendre ses perles ; quant à nous, nous désirons manger sa chair. — Voilà pourquoi j'ai ri. Le • marchand reprit : « Pourquoi ne m'avez-vous pas tué ? » Le Bodhisattva répondit « N'avez-vous pas vu que ç'aurait été là, d'après les livres bouddhiques, un crime immense comme le ciel ? Dire qu'il n'y aurait pas eu de conséquence néfaste, c'est se tromper soi-même: J'ai regardé les règles écrites droites, vraies et qui n'ont pas de supérieures et j'ai observé la pure 'bonté des Bodhisattvas : tous les êtres qui volent, marchent ou rampent, vous devez les aimer et ne pas les tuer ; même un brin d'herbe, s'il ne vous appartient .pas, vous. ne devez pas le prendre; celui qui aime à tuer n'est pas bon ; celui qui aime à prendre n'est pas pur. Dans une vie antérieure, j'ai eu le défaut d'aimer à Vdre et maintenant je me trou:ve dans cette triste condition d'être fort pauvre et de devoir, vous loUer mes. services. Si maintenant j'avais commistne nouvelle faute, j'aurais semé pour moi des châtiments sans limites et je ne me serais pas conduit en disciple du Buddha. J'aime mieux MOUrir pauvre et liUMble en obéis-

' sant à la sagesse que de vivre riche et honoré en agissant contrairement à la sagesse. » Lé m.. archand lili dit : c Fort