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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 |
CONTES BOUDDHIQUES (No 16) 275
N° 76
( Trip, VI, 5, p. 82 v°-83
A l'époque où le prince héritier, n'avait pas encore atteint à la sagesse, il prit de l'herbe sèche surla terre, (la disposa) sous un arbre, joignit les mains et s'assit correctement ; il rejeta toutes les pensées souillées ; il purifia son coeur et unifia sa volonté. Il se dit : « A partir d'aujourd'hui, ma chair et mes tendons vont se dessécher et se mortifier; si, en cette occasion, je n'obtiens pas de devenir Buddha, je ne me lèverai plus jamais. » Le Bodhisattva atteignit alors à la première contemplation, puis à la seconde, à la troisième et parvint à la quatrième. Dans la première nuit donc, il atteignit à la première chou-chö (1) (dhyâna) et connut ce qu'avaient été durant des kalpas innombrables son père, sa mère, ses frères, sa femme, son fils et ses parents aux neuf degrés ; dans la seconde nuit, il atteignit à la seconde chou-chö (dhyâna) et connut pour lui-même ce qu'il avait été durant d'innombrables kalpas, pauvre ou riche, élevé en dignité ou d'humble condition, grand ou petit, blanc ou noir ; il connut en outre, sans aucune exception, pour tous les êtres vivants quelles pensées ils avaient eues, et quelles pensées ils n'avaient pas eues ; dans la troisième nuit il atteignit à la troisième. chou-chö (dhyâna) ; les trois influences pernicieuses furent alors entièrement détruites, et, quand la nuit fut près de
(t) IN Le mot aqui signifie « science magique » est ici la traduc-
tion du terme dhyâna. On ajoute à ce mot chinois le caractère IN chö qui transcrit jja (dyâ) de manière a donner d'ensemble un aspect plus ou moins hindou.
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