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0254 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 254 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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220   CONTES BOUDDHIQUES (Nos 57-58)

vant à cerner les animaux) et on prit les cerfs pour les placer dans un lieu tranquille. Quand les cerfs aperçurent leur roi, ils levèrent les yeux au ciel et jetèrent des cris de compassion ; chacun d'eux s'avança pour lécher ses blessures, puis ils se dispersèrent pour aller chercher des drogues médicinales, et, après les avoir mâchées, ils les appliquèrent sur son corps. En voyant ce spectacle, le roi des hommes se reprit de nouveau à pleurer et dit : « Quand un prince chérit et nourrit son peuple comme s'il était son enfant, le peuple est reconnaissant et admiratif envers son prince comme si celui-ci était son père. Un prince pourrait-il se dispenser de se conduire avec bonté ? » A partir de ce moment, le roi cessa de tuer et Irait en honneur la bonté ; le ciel le combla de faveurs ; son royaume fut riche et son peuple fut prospère ; au loin et au près on louait sa bonté ; les gens venaient se réfugier auprès de lui comme les cours d'eau (vont dans la mer).

Le Buddha dit à Çâriputra : « Le roi-cerf, c'était moi-même ; les cinq cents cerfs, c'étaient les cinq cents bhiksus d'aujourd'hui; le roi des hommes, c'était Ânanda. »

Telle est la manière dont la pâramitâ de volonté ardente du Bodhisattva est énergique.

N° 58.

(Trip., VI, 5, p. 75 v°.)

Autrefois le Bodhisattva était un roi-cerf ; son nom était Sieou-fan (Perfectionné entre tous) ; son pelage était de neuf couleurs et rarement on en avait vu de tel dans le monde. Il allait en s'ébattant le long d'un fleuve lorsqu'il aperçut un homme qui se noyait et qui