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0227 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 227 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES •BOUDDHIQUES (N°S 50-3!)   193

jusqu'au rivage ; tous les gens du pays étaient émus de compassion et il n'était aucun d'eux qui ne sautât d'admiration.

Le Buddha dit aux bhiksus : « Le roi nâga P'an-la, c'était moi-même; le roi Yang-kia-ta, c'était Ânanda ; sa mère, c'était celle qûi aujourd'hui est la mère du petit oiseau ; le frère cadet, c'est le fils du héron (Çâriputra) ; la soeur cadette, c'est la bhiksunî Fleur de coton bleu (Utpalavarna); l'homme qui, en ce temps, traita cruellement le nâga, c'est T'iao-ta (Devadatta). »

Telle est la manière dont la pâramitâ de patience religieuse du Bodhisattva pratique la patience des injures.

N° 51.

(Trip., VI, 5, p. 72 v°.)

Sûtra du roi-passereau.

Autrefois le Bodhisattva était un roi-passereau; son coeur affectueux secourait tous les êtres et était plus dévoué encore qu'une mère aimante ; quand il avait pitié des difficultés et des souffrances d'autrui, ses sentiments étaient semblables à ceux de l'homme qui se sépare pour toujours de ses parents ; quand il voyait la foule des êtres accepter les ordres de la . sagesse, il s'en réjouissait comme d'une satisfaction personnelle ; en chérissant les êtres et en leur faisant du bien, il était aussi (empressé) que s'il eût eu à protéger d'une blessure son propre corps.

Un tigre dévorait un animal lorsqu'un os résista à ses dents ; il en ressentit de grandes souffrances et fut près de mourir. Le passereau, voyant ce qui était arrivé, en

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