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0070 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 70 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 9)

36

perles. P'ou-che se borna à dire : « J'ai traversé toutes sortes d'obstacles et j'ai franchi la vaste mer pour obtenir ces joyaux dont je désirais me servir pour soulager tous les êtres de leurs misères ; faut-il qu'au contraire je sois dépouillé par ce dieu ? » Il lui dit : « Rendez-moi mes perles, sinon je mets à sec votre mer. » Le dieu de la mer répliqua : « Combien insensée est votre parole ! Cette vaste mer que voici est profonde, étendue et insondable; qui pourrait l'épuiser ? Le soleil qui est au ciel peut périr et le vent violent peut cesser, mais il serait aussi difficile d'épuiser la mer que de détruire l'espace. » P'ou-che dit : « Autrefois, au temps du Buddha Ting-kouanq (Dîpamkara), j'ai formulé précédemment le souhait d'obtenir la force de la sagesse qui peut bouleverser toutes les mers, arracher le Sumeru, ébranler le ciel et la terre et aussi déplacer tous les temples; le Buddha a accédé à mon désir et m'a accordé ce que je souhaitais; maintenant puisque j'ai obtenu (un tel privilège), votre force perverse, à démons, sera comme un fil ou un cheveu; comment pourrait-elle faire obstacle à ma puissance correcte et vraie ? » Il expliqua alors les livres saints et dit : « A travers les kalpas innombrables qui se sont passés jusqu'à maintenant, le lait maternel que j'ai bu, les larmes que j'ai versées en me lamentant et le sang qui a coulé de moi quand je mourais, la mer elle-même ne saurait les contenir; les tendres affections sont difficiles à rompre, le cycle des naissances et des morts est difficile à arrêter ; _ cependant j'ai déjà voulu rompre le principe des tendres affections et arrêter les génies de la vie et de la mort; si, en retirant l'eau de la mer pendant la génération actuelle, je ne l'épuise pas, je continuerai à la retirer de génération en génération. » Alors, s'affermissant sur ses deux pieds, il se mit à épuiser l'eau de la mer avec une calebasse et à la jeter hors de l'enceinte de fer.

Or, un .deva nommé Pien-tsing (Pureté universelle)

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