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0069 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 69 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (N° 9)   35

de la ville; la tête dressée et le regard irrité, il défendait l'accès de la porte de cette ville. Derechef P'ou-che s'assit, songea profondément à la contemplation de la bienveillance universelle, et fit le serment de secourir tous les êtres vivants; le serpent sentit s'épuiser son venin et laissa retomber la tête; (P'ou-che) monta sur (sa tête) et entra dans la ville ; au milieu se trouvait un homme divin qui se réjouit et qui s'exprima comme l'avaient fait les hommes précédents ; il invita P'ou-che à rester pendant trois saisons, souhaitant de lui offrir tout ce qu'il désirerait; quand ce temps fut terminé, P'ou-che prit congé pour se retirer; son hôte lui donna à son tour en cadeau de départ une perle divine (en lui disant) : « L'éclat de cette perle resplendit à cent soixante li à la ronde ; où que soit cette perle, toutes sortes de joyaux l'accompagnent et remplissent la superficie qu'elle éclaire ; quel que soit votre désir, vous obtiendrez tout ce que vous demanderez; quand vous aurez atteint la sagesse de l'intelligence, droite, correcte et sans supérieure, je désire être votre disciple et avoir la connaissance la plus claire. » P'ou-che lui répondit : « Votre souhait sera certainement exaucé. »

Quand P'ou-che eut obtenu ces paroles, il dit : « Voilà qui me suffira pour secourir tous les êtres de leurs misères. » Il se disposa à revenir dans son ancien pays.

Tous les dieux nâgas de la mer tinrent conseil ensemble et dirent : « Dans notre vaste mer, ce sont précisément ces trois perles qui sont ce que nous avons de plus magnifique; or, ce religieux les possède toutes trois;

quelle gloire nous reste-t-il ? Mieux vaudrait perdre abso-

lument tous nos joyaux que de perdre ces perles. » Alors un dieu de la mer prit la forme d'un homme quelconque

et se présenta devant P'ou-che en lui disant : « J'ai apprit que Votre Grâce avait obtenu des joyaux plus beaux que tout ce qui est au monde; puis-je les voir? » P'ou-che les lui montra, mais le dieu le frappa à la tête et lui prit ces