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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 |
374 CONTES BOUDDHIQUES (N" 10%)
N') 407.
, (Trip., XIX, î, p. 20 v°-21 r°.)
Autrefois il était un fils de grande famille qui était fort beau ; il fit en or l'image d'une fille et dit à son père et à sa mère : « S'il y a une fille telle que celle-ci, je l'épouserai. » En ce temps, dans un autre royaume, il y avait une fille qui elle aussi était fort belle ; elle aussi fit en or l'image d'un homme et dit à son père et à sa mère : « S'il y a un homme tel que celui-ci, je l'épouserai. » Les parents chacun de leur côté apprirent ce qui en était, et alors, de loin, ils fiancèrent et unirent ces deux personnes pour qu'elles fussent mari et femme.
En ce temps, le roi du royaume, ayant pris un miroir pour se regarder, dit à ses ministres rassemblés : « Dans le monde y a-t-il un homme dont la figure vaille la mienne ? » On lui répondit : « Nous, vos sujets, avons entendu (lire que dans tel royaume il y a un homme d'une beauté sans égale. » (Le roi) envoya alors un messager pour le quérir. Quand le messager fut arrivé, il dit (au jeune homme) : « Le roi désire vous voir parce que vous êtes un sage. » (Le jeune homme) alors prépara son char et se mit en route; au bout d'un moment, il fit cette réflexion.: « C'est à cause de mon intelligence que le roi m'a fait appeler. » Il retourna donc chez lui pour y prendre les enseignements essentiels de ses livres, mais il vit alors sa femme qui se livrait à la débauche avec un étranger. Tout déconcerté et plein d'émotion, il en conçut de l'irritation; sa figure s'altéra, il prit une physionomie extraordinaire
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