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0117 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 117 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 23)   83

Le roi prépara cent éléphants blancs avec des selles et des brides faites des sept substances précieuses et il les donna à ses divins descendants en leur ordonnant d'aller combattre les royaumes voisins ; les voisins des quatre côtés se soumirent alors à eux et se proclamèrent leurs sujets et leurs servantes ; ils allèrent ensuite attaquer le pays où ils avaient été mis au monde.

Dans ce royaume, grands et petits furent tous saisis de terreur. Le roi dit : « Qui est capable de repousser ces ennemis ? » Son épouse lui répondit : « O grand roi, n'ayez aucune crainte ; examinez d'où viennent les ennemis et de quel côté ils attaqueront la ville; près de cet endroit élevez une tour et je soumettrai ces gens pour vous, ô roi. » Le roi examina alors par où venaient les ennemis et édifia une tour. La mère monta sur cette tour, puis elle cria d'une voix forte : « Les plus grandes violations de la règle sont au nombre de trois : Ne pas se tenir loin de la foule des opinions hérétiques et s'attirer le malheur dans cette vie et dans l'autre ; telle est la première violation. Quand on est encore vivant ne pas reconnaître ses parents et agir contrairement à la piété filiale; telle est la seconde violation. Confiant dans sa propre force, tuer ses parents et user de méchanceté envers les trois Vénérables ; telle est la troisième violation. Celui qui pratique ces trois violations est d'une perversité qui n'a pas de supérieure. Vous tous, ouvrez la bouche toute grande ; la preuve de ce que je dis sva maintenant être évidente. » La mère pressa ses seins et le ciel fit en sorte que le lait en jaillit comme une flèche et arrosa toutes les bouches des cent fils ; émus par cette parfaite . sincérité, ceux-ci burent le lait et se sentirent pénétrés de compassion ; ils dirent tous avec unanimité : « C'est bien là notre mère. » Alors, les larmes sillonnant leurs cous, et les mains jointes, ils s'avancèrent à pied ; puis, se prosternant, ils se repentirent de leurs fautes. La mère et sa progé-