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0369 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 369 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 8 )

333.

respectivement douze mille jours. Pendant les cent années, on mange deux fois par jour, ce qui fait un total de soixante-douze mille repas, soit vingt-quatre mille repas pour les jours respectifs du printemps, de l'été et de l'hiver ; il faut en défalquer l'époque où, encore en bas âge, on a été allaité et on ne prenait point encore de repas, et les occasions accidentelles où on n'â pas pris de repas, pour cause soit de maladie, soit de colère, soit de contemplation, soit de jeûne, soit de misère et disette d'aliments, car tous (ces repas non effectivement pris) ont été compris dans le total de soiznte-douze mille repas. Dans les cent années, le sommeil de chaque nuit nous fait retrancher cinquante années ; pour l'époque de l'enfance, nous retrancherons dix années ; pour les moments de maladie, dix années; pour les préoccupations familiales et autres affaires, nous retrancherons vingt années ; ainsi, sur les cent années de . la vie humaine, c'est à peine si nous en trouvons dix de joie. »

Le Buddha dit aux bhiksus : « Je vous ai exposé ce qu'était la vie humaine et quelle était sa durée par années, par mois, par jours et par nombre de repas. Ce que j'avais à vous expliquer, ô bhiksus, je vous l'ai entièrement expliqué ; ce que je voulais faire, je l'ai entièrement accompli. A votre tour, ô bhiksus, ce que vous avez le désir de faire, il faut le réaliser. Il vous faut, dans les solitudes des montagnes vous conduire comme si vous étiez dans le temple ancestral, expliquer les livres saints et songer à la sagesse sans jamais vous lasser. Ceux dont le coeur s'abandonne au plaisir ne manquent jamais par la suite de s'en repentir. » Quand le Buddha eut prononcé ce livre saint, les bhiksus furent tous joyeux ; ils adorèrent le Buddha, puis se retirèrent.