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0119 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 119 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 24)   $5

2fi .

(Trip., VI, 5, p. 61 r°-6'1 vo.)

Autrefois le Bodhisattva était un brahmane ; la science des livres n'avait plus pour lui de secrets ; les gens du pays le reconnaissaient pour leur maitre. Il avait cinq cents disciples qui tous possédaient une vertu d'homme supérieur ; lui-même se plaisait à faire des libéralités avec autant de zèle que s'il eût protégé sa propre personne. En ce temps il y avait un Buddha dont le nom était Cha, le Tathâgata, le vénérable arhat, le samyaksambudda ; il se proposait de guider les trois mondes et de les ramener à l'impersonnalité primitive de l'âme. Le Bodhisattva vit ce Buddha, et, plein de joie, il prit en lui son refuge ; il pria le Buddha et les religieux de rester pendant sept jours dans sa demeure et leur fit des offrandes avec le plus grand respect.

Les disciples du brahmane avaient rivalisé pour avoir chacun à s'occuper d'un service déterminé ; or l'un d'eux, qui était le plus jeune, avait été chargé par son maître d'aller faire une commission ; quand il revint et qu'il demanda de quel service il pourrait s'occuper, son maître lui dit : « S'il y a une chose qui n'ait pas encore été faite, occupez-vous en. » Le jeune homme répondit « La lampe seule n'a personne qui s'en occupe. » Le maître répliqua : « C'est fort bien, ô disciple. » Le jeune homme remplit alors d'huile de chanvre son crâne (1) ; il se lava avec

(1) Nous trouvons ici le récit de l'action méritoire qui assura pour l'avenir la dignité de Buddha au futur Dipamkara Buddha. Celui-ci en effet alluma une flamme sur son crâne afin de servir de lampadaire vivant au Buddha d'alors; c'est pour cette raison sans doute que Dipamkara revoit, dans la Nidânakathâ, le surnom de « maître des ascètes »