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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 |
CONTES . BOUDDHIQUES (N° 22) |
le maître de maison eut pitié de lui et lui donna ces instructions : « Si vous pratiquez votre profession avec sagesse, ,vous en retirerez un bonheur et des avantages infinis. Je vous donne mille onces d'or pour que cela vous 'serve de capital. » L'autre répondit qu'il acceptait avec respect et qu'il ne se permettrait pas de contrevenir à ces prudents avertissements ; il se mit ensuite à faire le commerce.
Son caractère était pervers et sa conduite était partiale; il aimait rendre un culte aux démons et aux êtres malfaisants ; il s'adonnait sans mesure au vin et à la joie ; ayant épuisé tout son argent, il redevint pauvre. Cela se répéta 'à cinq reprises, et cinq fois il dépensa tout ce qu'il avait; A bout de ressources, il revint encore demander la protection du maître de maison ; précisément alors, sur un tas de fumier qui était devant la porte de ce dernier, il y avait un rat mort ; le maître de maison le lui montra en disant : « Un homme de bien qui serait intelligent pourrait gagner sa vie et faire fortune avec ce rat mort, tandis que vous, même avec mille onces d'or, vous vous laissez réduire à la misère. Maintenant, je vais vous donner encore une fois mille onces d'or. »
Or, un mendiant était à quelque distance et entendit ces enseignements ; tout déconcerté, il se sentit ébranlé ; il
s'avança comme pour mendier de la nourriture, puis s'en alla en emportant ce rat ; pour se conformer aux excel-
lentes instructions qu'il. avait entendues, il mendia tous
les assaisonnements nécessaires, les combina et fit rôtir' son rat qu'il vendit pour deux pièces de monnaie ; avec
cela, il fit ensuite le commerce des légumes et se procura ainsi plus de cent pièces de monnaie; partant de peu pour arriver à de brillants résultats, il devint un homme
fort riche. .
Un jour qu'il était seul, il songea à _ceci : « J'étais au début un mendiant, 'comment aide pu me procurer une telle fortune ? » Il comprit soudain et dit' « C'est parce
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