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0174 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 174 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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140   CONTES BOUDDHIQUES (N° 40)

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et son peuple, furent tous heureux de se soumettre. Derechef le roi convertit le prince et son peuple par la bonté de la vraie Loi.

Après un nombre d'années égal à celui qui a été mentionné précédemment, les maisons où on chérissait la vertu étaient si nombreuses qu'elles se touchaient. Le roi conçut encore cette pensée : « Je possède la région de l'Occident, la région du Sud, la région de l'Orient; parmi tous les joyaux des devas et des hommes, il n'est rien de précieux que je n'aie. Maintenant j'ai entendu parler du pays de Yu-tan-yue (Uttaravati), qui est du côté du nord; si je pouvais le posséder et y régner, ne serait-ce pas encore une bonne chose ? » Dès qu'il eut ouvert la bouche pour formuler ce souhait, la roue d'or se dirigea du côté du nord ; les sept joyaux et les quatre parties de l'armée s'envolèrent simultanément comme il a été dit plus haut. En arrivant dans ce pays (le roi et ses gens) virent de loin un sol vert comme des plumes de martin-pêcheur ; le roi demanda : « Voyez-vous ce sol vert ? » « Oui », lui répondit-on. Il dit : « C'est le pays de Yu-tanyue (Uttaravati). » Ils aperçurent ensuite un sol blanc et le roi demanda : « Voyez-vous ce sol blanc ? » « Nous le voyons », lui répondit-on; le roi dit : « C'est là du riz tout pilé ; mangez-en. » Ils virent ensuite une multitude d'arbres à joyaux : des vêtements souples et beaux, des bracelets, des bagues, des colliers et toutes sortes d'objets merveilleux étaient pendus à ces arbres. Le roi dit : « Voyez-vous cela ? » « Oui », lui répondit-on. « Mettez tout cela sur vous. » Le roi gouverna avec bonté et convertit le peuple par son indulgence.

Après avoir demeuré là pendant de longues années, aussi nombreuses, que celles dont il a été parlé plus haut, le roi conçut encore cette pensée : « Je possédais trois des parties du monde et maintenant j'ai obtenu la contrée du nord qui est grande de quatre cent mille li. Je désire