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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 |
122. CONTES . BOUDDHIQU ES (N° 37)
N° 37.
(Trip., VI, 5, p. 65 r°-v°. )
Autrefois le Bodhisattva était monté sur un bateau et traversait la mer pour recueillir des richesses qui lui permissent d'échapper au dénuement. Sur le rivage de la mer il y avait une ville où se trouvaient des parcs et des jardins en abondance. De belles femmes s'approchèrent du bord et invitèrent les marchands en leur disant : « Ce pays est riche et fertile ; vous y trouverez autant d'objets précieux que vous le désirez. Veuillez prendre la peine d'entrer dans la ville pour voir ce que possèdent et ce
dont manquent les habitants. » Les marchands, ajoutant foi à leurs paroles, les suivirent et furent ensorcelés par ces femmes démoniaques; ils restèrent donc pour demeurer avec elles.
Quand cinq années se furent écoulées, le Bodhisattva songea avec émotion à son père, à sa mère et à sa patrie ; il sortit de la ville et monta sur une montagne pour regarder au loin dans les quatre directions de l'espace. Il aperçut une ville de fer dans laquelle se trouvait un homme coiffé d'un bonnet céleste et assis dans une attitude digne; cet homme dit au Bodhisattva : « Vous êtes trompés ! ce sont des démons femelles que vous avez épousés et c'est pour elles que vous avez abandonné la vraie affection de vos pères, de vos mères et de vos parents aux neuf degrés. Se laisser dévorer par des démons, n'est-ce pas être trompé ? Si vous avez soin de rester éveillé, vous verrez ce qui en est réellement. Précisément maintenant il y a un cheval divin qui va et vient dans ces parages pour sauver tous les êtres; il vous faut vous attacher à lui pour
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