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0181 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 181 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 41)

147

manquer de devenir vide. — Si tous les êtres vivants sont dans l'ignorance, — c'est uniquement parce qu'ifs s'attachent à ce séjour illusoire. — Le son et l'écho sont tous deux sans réalité; — il en est de même du territoire du royaume.

L'âme intelligente n'a pas de forme extérieure; — elle monte sur le véhicule des quatre serpents; — par ignorance, elle entretient (ce véhicule) comme une chose précieuse — et en fait le char de la joie. — La forme matérielle n'a pas toujours de maître; — l'âme n'a pas toujours de demeure. — Les trois mondes sont tous illusoires; — comment aurait-on la possession d'un royaume?

Quand le roi eut fini d'écouter les stances, il offrit douze mille pièces d'or au brahmane. Celui-ci lui donna cet avertissement solennel : « Si vous conservez la pensée des quatre impermanences, le malheur qui vous menace disparaîtra certainement. » Le roi dit : « Je vous approuve avec respect et je ne me permettrai pas de contrevenir à vos sages instructions. »

Quand il arriva auprès de l'arbre, il marchait, le rire aux lèvres. A-kiun lui dit : « Le péril qui menace votre vie est imminent. Comment êtes-vous joyeux et même riez-vous ? » Il répondit : « Les paroles de l'Honoré du Monde sont des paroles telles qu'on en entend rarement dans le monde ; maintenant je les médite ; comment pourrais-je tenir à mon royaume ou à ma vie ? » A-kiun lui dit par flatterie : « Je désire entendre les enseignements de "Honoré (du Monde). » Le roi lui communiqua aussitôt les quatre stances. (A-kiun), surpris et joyeux, s'écria : « Sublime est la manière dont l'Honoré du Monde a exposé les quatre impermanences. Celui qui n'a pas ouï parler de ces impermanences et qui ne les a pas vues est ce qu'on peut appeler un insensé qui agit d'une manière inique. » Alors il relâcha les cent rois et les fit retourner dans leurs pays respectifs. A-kiun se repentit de ses