National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0324 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 324 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000294
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

290   CONTES BOUDDHIQUES (N° 79)

informé de la cause de cette dispute, le religieux lui expliqua ce qui était arrivé, puis, comme le roi demandait ce qu'il fallait faire, il ajouta : « O roi, emmenez avec vous vos officiers et les gens de votre peuple, grands et petits, et allez en toute hâte auprès de ces personnages pour vous prosterner devant eux et les réconcilier ; eux certainement,. par bienveillance, s'accorderont. »

Le roi donna aussitôt des ordres pour qu'on agit comme l'avait dit le religieux ; il se rendit dans les solitudes des montagnes et dit en se prosternant : « Si mon pays est. prospère et si mon peuple est heureux, c'est grâce à votre influence bienfaisante, 8 deux Vénérables ! Mais maintenant, vous n'êtes plus d'accord et tout le royaume est bou leversé. Le mal vient de moi ; mais le peuple est innocent; je désire que vous lui fassiez grâce. » Na-lai répliqua

« O roi, allez avec instance éclairer la pensée de mon collègue ; quand sa pensée se sera détendue, je relâcherai le soleil. » Le roi se rendit donc auprès de 1 'i-k'i-lo pour lui exposer les intentions de Na-lai ; (T'i-k'i-lo) dit alors au roi (1) : « Invitez mon collègue à s'enduire la tête de boue puis à lâcher le soleil. » (Ainsi fut fait) : la tête de boue 'éclata en sept morceaux, mais Na-lai lui-même n'eut aucun mal ; le roi, ses ministres et les gens du peuple furent tous transportés de joie. Les deux religieux exposèrent au roi que, pour bien gouverner le royaume, il faut appliquer les bienveillances des quatre sortes que rien ne dépasse ; ils l'exhortèrent à agir en observant les cinq défenses., et en mettant en honneur les dix actions excellentes. Le roi, ainsi que ses ministres et son peuple, reçurent d'un commun accord les défenses; quand il fut revenu dans son royaume, le roi fit un décret aux termes duquel tous les habitants, que leur situation fût élevée ou basse, devaient mettre en pratique les cinq défenses et les dix

(1) Nous rectifions l'erreur évidente du texte chinois qui écrit : R Le roi dit alors... »