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0421 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 421 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDI-IIQUES (Nos 115-11G)

387

empoisonnée et moururent tous deux. Tous trois avaient, chacun pour son compte, conçu de mauvaises pensées et c'est ainsi qu'ils se tuèrent mutuellement les uns après les autres.

N° 116.

(Trip., XIX, 7, p. 22 r°.)

Autrefois il y avait un maître de maison qui tenait sa femme enfermée et ne laissait aucun homme la voir. Cette femme chargea un serviteur de faire un souterrain et elle eut des rapports avec un ciseleur d'argent. Le mari, par la suite, eut vent de la chose, mais sa femme lui dit : « De nia vie je n'ai rien commis de semblable ; ne prononcez pas des paroles inconsidérées. » Le mari répliqua : « Je vous mènerai à l'endroit où est l'arbre sacré. » La femme dit que c'était fort bien et ils entrèrent dans la chambre du jeûne pour observer le jeûne pendant sept jours ; la femme dit secrètement au ciseleur d'argent : « Qu'allez-vous faire ? Feignez d'être insensé, et ayez les cheveux épars. Les gens que vous rencontrerez sur la place du marché, emportez-les en les tenant dans vos bras. » Le mari, quand le jeûne fut terminé, fit alors sortir sa femme ; celle-ci lui dit : « De ma vie je n'ai vu la place du marché; faites-moi passer par la place du marché. » Le ciseleur d'argent la saisit alors dans ses bras et la coucha sur le sol au lieu même où elle était; la femme cria à son mari :

Pourquoi laissez-vous un homme me prendre dans ses bras ? » Le mari répondit : « C'est un fou. » Le mari et la femme arrivèrent ensemble à l'endroit où était le dieu. (La femme) dit en se prosternant la tête contre terre : « De