National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0263 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 263 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000294
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

CONTES BOUDDHIQUES (No 62) '   229

jours sur ce véhicule (I) au-dessus de lui et au-dessous, en avant et en arrière, à gauche et à droite, il y avait des groupes de cinq cents perroquets qui, l'accompagnant dans ces six positions, étaient en tout au nombre de trois mille. On lui apportait en offrande tout ce qu'il y avait de précieux ; ses divertissements changeaient suivant les saisons. Après avoir réfléchi profondément, ce roi se dit : « La multitude des joies trouble la vertu, et il n'y a plus moyen de garder la fixité (de l'esprit). Jè vais avoir recours à un artifice ; je prétendrai être malade ; je cesserai de manger et je feindrai de mourir afin de quitter la foule. » (Aussitôt dit, aussitôt fait.) Les perroquets assemblés le récouvrirent avec des herbes, puis chacun d'eux l'abandonna et s'en alla.

Le roi (alors) se releva et se mit en quête de nourriture. La multitude des autres perroquets se rendit dans une autre montagne auprès d'un roi-perroquet ; ils lui dirent « Notre roi est mort ; nous désirons être vos sujets et vos serviteurs. » Il répliqua : « Si votre roi est mort, montrez-moi son cadavre ; s'il est vraiment mort, je vous accueillerai. » Ils revinrent en bande pour prendre le cadavre, mais celui-ci avait soudain disparu ; en le cherchant de tous côtés, ils trouvèrent leur roi ; tous ensemble ils lui rendirent hommage et lui firent des offrandes comme précédemment.

Le roi leur dit : « Avant même que je fusse mort, vous m'avez abandonné. C'est un clair enseignement de tous les Buddhas qu'il fâut considérer le monde comme n'ayant aucun objet digne d'affection, la sagesse seule méritant qu'on l'honore. Les çramanas estiment que la barbe et les

(1) Le trait du roi des oiseaux Isunâla porté sur un morceau de bois que deux autres oiseaux tiennent dans leur bec se trouve rappelé dans le commentaire de Buddhaghosha au Suttanipàta (trad. Fausböll, dans les Indische Studien de Weber, t. V, p. 435), et dans le livre cinghalais intitulé Amâwatura (Cf. Spence Hardy, Manual of Buddhism, p. 309). Voyez aussi Benfey, Pantschalantra, t. I, p. 241.