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0293 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 293 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No % 2)

259

N° 72.

(Trip. VI, 5, p. 79 v°-80 r°.)

Sûtra de la femme qui ' exprima des va=ux.

Autrefois le Bodhisattva était une femme dont le mari était d'un tempérament cruel, sot et jaloux. Chaque fois qu'il partait pour aller faire le commerce, il confiait sa femme à une veuve du voisinage ; celle-ci observait les défenses du Buddha et tenait une conduite pure et dévote. Un jour le Buddha entra dans le royaume ; le roi, ainsi que ses ministres et les gens du peuple, reçurent tous de lui les défenses. La veuve entendit les livres saints, et, à son retour, elle les expliqua à la femme qui s'écria toute joyeuse : « (Celui qui pa rle ainsi) est l'illuminé parfaitement correct, qui possède la sagesse droite et vraie sans supérieure (anuttara samyaksambuddha). Ayant entendu parler du Buddha par la veuve, elle se prosterna de loin (en son honneur). Le jour d'abstinence étant venu, la veuve dit: « Vous devriez aller entendre la Loi. » La femme y consentit avec joie ; elle sortit donc de la ville avec elle ; mais soudain elle se souvint de la jalousie de son mari ; toute mortifiée et attristée, elle s'en retourna chez elle en s'humiliant elle-même (et en disant) : « Le malheur que j'ai attiré sur moi est grave ! »

Quand la veuve revint, elle lui raconta que les devas, les nâgas, les démons, les génies, les souverains, les ministres et le peuple avaient entendu les livres saints ; il ea était parmi eux qui avaient atteint les quatre degrés de sagesse des çramanas, d'autres qui avaient été prédes-