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0363 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 363 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 8'3)

329

jour, s'étaient assis dans la salle d'explications et ils tenaient entre eux des discussions particulières sur le sujet suivant : La vie de l'homme est extrêmement brève ; la tranquillité de son corps est instable ; il lui faut aller dans des existences ultérieures ; parmi tous les devas, les hommes et la foule des êtres, il n'en est aucun qui, étant né, ne doive mourir. Cependant, les hommes stupides sont avares et ne font pas de libéralités ; ils n'acceptent pas la doctrine des livres saints ; ils prétendent que les bonnes actions n'attirent point le bonheur et que les méchantes actions ne sont point suivies de graves peines ; se laissant aller à tous leurs désirs et à toutes leurs fantaisies, il n'est aucun mal auquel ils n'arrivent ; ils s'éloignent de la religion bouddhique et les remords qu'ils en auront plus tard seront inutiles.

Le Buddha, grâce à son ouïe céleste, entendit de loin les discussions des bhiksus sur l'impermanence et sur (la sagesse) sans supérieure. L'Honoré du monde se leva donc et arriva à l'endroit où se tenaient les bhiksus ; il se rendit sur son siège, s'y assit et leur dit : « Sur quoi discutez-vous en ce moment ? » Ils lui répondirent à genoux : « Après notre dernier repas, nous avons discuté sur ceci : L'homme a une vie fugitive et peu durable ; il lui faut aller dans des existences ultérieures. » Leur réponse fut tout ce que nous avons dit plus haut. Le Buddha s'écria : « Fort bien ! Fort bien ! Cela est fort réjouissant. Il a fallu que vous quittiez le monde pour étudier la sagesse ; votre volonté a dû devenir pure ; ce ne sont donc que d'excellents sujets sur lesquels vous pouvez méditer ; ô bhiksus, quoi que vous fassiez, il vous faut songer à deux choses : en premier lieu, il vous faut expliquer les livres saints ; en second lieu, il vous faut vous livrer à la contemplation. Désirez-vous entendre un livre saint ?» Tous dirent que oui, qu'ils souhaitaient l'entendre et qu'ils s'en réjouissaient. L'Honoré du monde parla donc ainsi :