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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0131 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 131 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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EXPLORATION DE 1892.   99

Monsieur, qu'il n'y a' que deux grands potentats sous le ciel : moi et l'empereur de Chine. » Un jour, cet aigle du Kandjout, ayant rassemblé sur le flanc de son rocher tous ses aiglons, et ils étaient bien neuf cents, demanda à M. Younghusband si la reine d'Angleterr'e pouvait mettre autant d'hommes sur pied. Le même voyageur, lui conseillant d'aller à Calcutta et à Londres, (le ne pas toujours rester dans sa souricière et de voir du pays pour s'instruire, il répondit noblement : « Les grands rois comme Alexandre le Grand et moi ne se déplacent jamais. »

Pendant que les Anglais, pour se procurer la plus courte route possible entre l'Inde et Kâchgar, escaladaient les Pamirs par le sud, les Russes y montaient par le nord et s'avançaient de façon à absorber cette bande de pays appartenant aux Afghans et aux Chinois qui séparaientencore la Russie des possessions britanniques. Les mouvements (les deux puissànces concouraient ainsi, sinon tout à fait à supprimer, au moins à rendre illusoire sur un point la fameuse zone neutre, sur la nécessité de laquelle la politique anglaise avait si vivement insisté, tant qu'elle n'avait pas cru pouvoir s'en emparer. D'autre part, ces tentatives contribuaient à fermer aux États continentaux de l'Europe occidentale, la seule route (le terre qui leur fût restée ouverte pour communiquer librement avec la Chine. Les Chinois essayaient de se défendre, mais seuls ils n'en avaient pas les moyens. Pour subvenir aux besoins des misérables troupes qu'ils envoyaient aux montagnes démontrer avec éclat leur impuissance, ils faisaient des réquisitions de vivres et d'animaux qu'ils ne payaient pas ou payaient mal. Ces vexations et d'autres qui s'ensuivaient, les mouvements des soldats et des convois en marche, les bruits des batailles qui s'annonçaient, les cornmentaires des nouvellistes de bazar répandaient parmi les indigènes une agitation d'autant plus vive que le printemps faisait. germer les idées dans leurs imaginations en même temps que l'herbe dans leurs champs. On put croire un moment que ces semences de discorde produiraient des fruits à l'avenant ; heureusement, elles étaient tombées dans le sable et un vent :de paix souffla qui les emporta. Les guerriers