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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0250 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 250 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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218   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

cávaliers qui noüis barreraient la route du Nam-tso qu'il Vduláit atteindre à tout prix, et finalement nous obligeraient à aller rejoindre•la route de Si-ning en passant par des pays inhabités, car le défaut de vivres nous mettrait A leur merci. Nos provisions étaient, en effet, prés d'être épuisées. Dès le 20, nous nous étions mis à la ration et la viande des moutons qui nous restaient était devenue presque immangeable en même temps qu'elle s'était réduite au point que deux moutons en donnaient moins qu'un seul au début du voyage. A Gad-mar, les femmes, séduites par de menus colifichets, avaient persuadé leurs maris de nous vendre un peu de beurre et un mouton. C'était tout å fait insignifiant. A Tag-sta pou, nous voulûmes tenter d'obtenir mieux et nous imaginâmes d'y faire halte le 25, sachant qu'en n'importe quelle langue asiatique demain veut dire : dans un nombre (le jours indéterminé, et que par conséquent le préfet ne paraîtrait pas ce jour-là. Nous prîmes d'ailleurs nos dispositions pour lever le camp. immédiatement, au cas où cet honorable fonctionnaire nous ferait la surprise d'être exact et nous envoyâmes notre interprète aux tentes pour y acheter ce qu'il pourrait. Les indigènes refusèrent de rien vendre, car on le leur avait rigoureusement interdit. « Mais, puisque nous restons, dit notre homme, on doit nous fournir des vivres. » Les autres en référèrent au dé-ba, lequel, voyant qu'en effet nous ne partions pas, leva la défense. De cette façon, nous nous procurâmes quatre excellents moutons, du tsam-pa pour quatre jours ; mais nous ne trouvâmes rien pour les animaux.

Le 25, le préfet ne s'était pas montré, et, le lendemain, nous décampâmes au petit jour pour aller passer la chaîne un peu plus loin dans l'est. Vers midi, comme nous entrions dans une gorge profonde, nous aperçumes derrière nous environ soixante cavaliers avec, au milieu d'eux, sur un cheval caparaçonné, une veste chinoise de soie jaune. Le lama était venu. Nous hâtâmes notre marche, inclinant le plus possible au sud pour passer la chaîne au plus tôt. Au moment où nous pénétrions dans un ravin fort étroit et incommode, les Tibétains nous crièrent : « Vous vous trompez, la route est à gauche. » I)utreuil