国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0217 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 217 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000197
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

EXPLORATION DE 1893.   185

que de tant s'agiter et se tracasser dans les vanités de ce monde pour aboutir toujours au même but. C'était un sage qui méritait que l'on plantât une queue de cheval sur sa tombe, où des pèlerins viendraient lui demander, non pas le repos qu'il prêchait, mais, inconscients de l'ironie, le succès de leurs entreprises mondaines.

Dans les environs demeuraient plusieurs individus qui avaient pénétré assez avant dans les montagnes, soit pour chasser, soit pour chercher l'or. Des informations qu'ils me donnèrent, il résulta que le col de Kyzyl-Oungour, qu'avait passé M. Pievtsof, n'était pas praticable aux chameaux, mais qu'il n'en était pas de même du Zarchou davân par où ces animaux pourraient franchir la crête de l'Altyn tàgh. Au delà jusqu'à la seconde chaîne, l'Arka tâgh, le pays n'offrait pas d'obstacle sérieux en dehors de la saison humide ; entre les deux chaînes, il y existait une route fréquentée qui passait prés (l'un grand lac amer (Atchyk koul), croisait au sud de l'Amban-achkân davân la route des pèlerins mongols (celle de M. Bonvalot) et conduisait à Bokalyk. Seulement on ne connaissait aucun passage à travers l'Arka tâgh, chaîne d'insurmontables glaciers. La mission de M. Pievtsof que quelques-uns avaient accompagnée n'avait ni traversé, ni essayé de traverser ces montagnes. Ces renseignements défavorables s'accordaient parfaitement avec tout ce que j'avais entendu dire jusque-là. Je n'avais pas alors les moyens de prolonger mon excursion et d'aller vérifier de visu l'exactitude de ces informations. Je rentrai it Tchertchen j'attendais Dutreuil de Rhins de jour en jour. Il avait eu la bonne fortune de trouver it Kéria un homme du pays qui avait étudié la médecine it Constantinople et qui le traita fort congrûment au moyen de l'arsenic et du jus de jujubes. C'était un homme à l'esprit plus curieux et plus éveillé que ne l'ont d'ordinaire les indigènes ; mais, quoiqu'il eût bonne langue et qu'il ne fût jamais pris de court lorsqu'il s'agissait d'expliquer quelque chose ou de donner son avis sur quelque point (l'histoire ancienne, il n'en savait pas plus long que ses compatriotes en dehors de sa médecine, et ses notions historiques étaient fondées uniquement sur les légendes des saints et les chansons de geste

24