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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0048 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1
中国北部における考古学的調査 : vol.1
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 / 48 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000254
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34   MISSION DANS LA CHINE SEPTENTRIONALE

peintre en Chine dans les deux premiers siècles de notre ère ; mais il est évident qu'elles ne peuvent nous en donner qu'une idée approximative; elles ont dû le rendre infiniment plus lourd et plus vulgaire, car, d'une part, elles sont l'oeuvre d'artisans et non d'artistes, et, d'autre part, elles sont astreintes à se servir d'une matière qui interdit toute finesse d'exécution.

Telles qu'elles se présentent à nous, elles nous permettent cependant de dégager quelques-uns des caractères distinctifs de la peinture chinoise. Tout d'abord, on remarquera la fréquente répétition de certains sujets ; c'est ainsi que, dans les documents que nous publions, on rencontrera quatre fois la scène de la pêche du trépied (fig. 52, 122, 148, 1266), six fois celle du roi Tch'eng et de ses conseillers (fig. 48, 73, '128, 147, 1224, 1262), neuf fois celle du gros tambour monté sur un pied et frappé par deux hommes (fig. 49, 149, 151, 157, 158, 160, 163, 1261, 1265). N'en accusons pas la pauvreté d'invention des sculpteurs du Chan-tong ; pour peu qu'on soit familier avec l'art chinois, on s'aperçoit que, de nos jours encore, il se contente le plus souvent de faire des variations sur des thèmes connus on peut classer les peintures chinoises par caté-

gories : ici, ce seront les huit coursiers du roi Mou ,   ; là, les

cinq vieillards regardant le tableau   ; ou bien la barque qui

jette l'ancre près` du rivage au moment où montent des chaumières les fumées qui annoncent le repas du soir te VI; ou bien, les bruits

d'automne f►x ia qui rappellent la fameuse composition littéraire où Ngeou-yang Sieou (1007-1072) a exprimé les sentiments mélancoliques que lui inspirait la venue prochaine de l'automne 1. De même que notre art religieux, l'art chinois est peu individualiste ; il s'accommode volontiers de types constants, et, pour le bien juger, il faut avoir constitué des groupes d'oeuvres analogues, ce qui permet de découvrir, par comparaison, quelle est la part d'originalité qui revient à chaque artiste.

En second lieu, la peinture chinoise, dès l'époque des Han et

s

1. Cette composition est traduite dans le Cursus lltleralurae sinicae, de ZOTTOLI, t. IV, pp. .387-391.