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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0167 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1
中国北部における考古学的調査 : vol.1
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 / 167 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000254
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i

LA SCULPTURE A L'1, POQU E DES HAN   153

filiale »     f   ; puis vient « lé petit-fils doué de piété filiale »

qui indique de sa main droite un objet quadrangulaire ; enfin, « le

grand-père du petit-fils doué (le piété filiale »    fl x est age-
nouillé à gauche ; au-dessus de sa tète vole un oiseau qui ne parait jouer aucun rôle dans la scène.

Cette scène serait inintelligible si nous n'avions pas, pour nous donner le mot de l'énigme, une autre dalle sur laquelle elle est figurée avec des cartouches plus explicites (voyez plus loin, fig. 1271); elle représente le jeune Yuan Kou ),r, a au moment ois

il rapporte le brancard dont on s'est servi pour transporter et aban-
donner dans la campagne son grand-père; à son père qui l'interroge,
il répond qu'on aura plus tard encore besoin de ce brancard lorsque le
père à son tour sera devenu vieux et qu'il faudra se débarrasser de lui.

L'anecdote nous est racontée dans le Iliao tseu tchouan    

(cité dans le Yuan kien lei han, chap. 245, p. 1 v0-2 r°) : « Yuan Kou avait un grand-père qui était avancé en âge; son père et sa mère étaient excédés du vieillard et voulaient se débarrasser de lui; Yuan Kou, qui était alors âgé de quinze ans, leur fit des remontrances, mais ils ne l'écoutèrent point; ils f,ibriquèrent un brancard sur lequel ils transportèrent l'aïeul pour l'abandonner dans la campagne. Yuan Kou les suivit; il recueillit le brancard et revint. Son père lui demanda : « Pourquoi avez-vous recueilli ce funeste objet ? » Yuan Kou lui répondit : « O mon père et ma mère, quand vous serez devenus vieux, je ne pourrai pas fabriquer un autre objet tel que celui-ci; c'est pourquoi je l'ai recueilli. » Le père fut ému de cette parole; il alla chercher (le vieillard) et le ramena chez lui pour l'entourer de soins. »

Nous avons, dans ce texte et dans les gravures qui l'illustrent, la forme la plus ancienne d'un conte très répandu qui est connu, dans notre treizième siècle, sous le nom de « la Housse partie ». L'origine chinoise de ce conte est très vraisemblable, quoique les traductions- bouddhiques l'aient fait repasser plus tard de l'Inde en Chine sous une forme différente, plus proche de celle de « la Housse partie »1.

1. Cf. mes Cinq cents contes et apologues extraits (lu Tripitaka chinois, t. III, p. 14.