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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

88   MISSION DANS LA CHINE SEPTENTRIONALE

dont une des extrémités s'encastre dans la paroi du fond de la chambrette, tandis que l'autre extrémité vient s'appuyer sur la colonne dont on voit l'image sur la figure 44.

La scène centrale représente une tentative pour retirer un trépied d'une rivière; sur chacune des deux digues entre lesquelles coule le fleuve, quatre hommes tirent sur une corde qui passe sur une perche plantée au sommet de la digue et vient s'accrocher â une des anses du trépied ; mais l'anse de droite s'est rompue et le trépied va retomber malgré les efforts d'un homme qui, debout dans un bateau, le soutient avec une perche. Sur les murs en pierres carrées qui dominent les digues, deux dignitaires agenouillés et suivis d'assistants surveillent les péripéties de l'opération. On voit encore dans la rivière trois autres bateaux montés chacun par deux hommes, celui d'arrière tenant une rame ; dans le bateau du centre, un homme, debout à l'avant, semble pêcher.

On connaît la tentative infructueuse que fit en 219 av. J.-C.l'elnpereur Ts'in Che houang ti pour retirer de la rivière Sseu le trépied des Tcheou ; on pourrait donc proposer de voir ici une représentation de cet incident fameux'. Tel n'est point cependant l'avis des auteurs du Chan tso kin che tche qui citent (chap. vil, p. 8 r°-v°)

un passage du d'an Yue chou 'g k     où il est dit : « Dans la
sous-préfecture de [Ii-ngan 2, au pied d'une montagne, il y a un trépied sacré ; quand le ciel est pur et que l'eau est limpide, on aper-

çoit ce trépied. Le préfet Lieou Tao-si VII a   avait envoyé des

gens en attacher l'anse pour le retirer; mais l'anse se rompit et le trépied retomba dans l'eau ; tous ceux qui avaient tenu les câbles furent atteints de maladie. Ce trépied était celui du commandant T'o3. » C'est sans doute le détail de l'anse cassée qui justifie l'application de ce texte au bas-relief du Hiao fang chan ; dans la tradition relative à Ts'in Che 'Louang ti, c'est une tète de dragon

L Cf. Sseu-ma Ts'ien, trad. fr., t. 11,   3. Le e '1"o {ÿ'fj n'est autre que Tchao

p. 134 ; • oy . plus loin les tig. 122, 148, 1266.

2. A l'est de la sous-préfecture de P'an-

u ;   j,qui fait partie intégrante de la ville

de Canton.

jy 'f', qui, à la tin des Ts'in, se déclara indépendant à Canton et qui fut reconnu

çomme roi du Nan Vue j   I par les

Han en 196 ay. J.-C. Cf. Sseu-ma Ts'ien, chap. cxiii.