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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0175 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1
中国北部における考古学的調査 : vol.1
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 / 175 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000254
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LA SCULPTURE A L'LPOQUI; DES HAN   161

'l'cheng; peut-être mourut-il du coup qu'il reçut alors, et cela expliquerait le passage où Sseu-ma Ts'ien nous dit que Flan Yen (celui précisément qui avait soudoyé Nie Tcheng) assassina son prince, le marquis Ngai I. Cependant, lorsqu'il fait la biographie de Nie Tcheng, Sseu-ma Ts'ien ne dit point que le marquis Ngai ait été blessé et il ne parle que du conseiller 2.

Le sculpteur a adopté une troisième version d'après laquelle c'est à la vie du roi (le Han lui-même, et non à celle de son conseiller, qu'en voulait Nie Tcheng ; il nous montre en effet, à droite, « le roi de Han » I assis sur une estrade et tenant son épée de la main gauche ; devant lui sont trois hommes ; l'un d'eux est agenouillé ;

il tient de la main droite une cithare, et, de la main gauche, menace le roi de son poignard ; il est selon, toute vraisemblance, « Nie

Tcheng »   g, bien que la présence de la cithare ne s'explique par

aucun texte derrière lui un homme, qui paraît être son comparse,

est, comme lui, agenouillé ; il lève avec effroi les yeux vers un person-

,

nage qui tient une épée nue et qui pourrait être un garde voulant tuer

Nie Tcheng 3. Quant au conseiller du roi, il n'en est plus question.

Nie Tcheng est demeuré célèbre par l'énergie forcenée qu'il déploya une fois son crime accompli ; après avoir tué plusieurs personnes qui voulaient l'arrêter, il se lacéra le visage, il s'arracha les yeux et il s'ouvrit le ventre ; il avait pour but de se rendre méconnaissable et d'empêcher ainsi toutes représailles contre ceux qui lui étaient apparentés. On exposa son corps en promettant une récompense de mille livres d'or à qui découvrirait son identité ; personne ne se présenta, mais sa propre soeur aînée, craignant que sa gloire fût oubliée si son nom restait ignoré, vint elle-même auprès du cadavre et, après avoir loué l'action de Nie Tcheng, tomba morte à ses côtés.

Scène 4. — Cette scène n'est pas à sa place ici ; elle rentre dans la série des anecdotes sur les femmes éminentes que nous avons

  1. Cf. Sseu-ma Ts'ien, chap. XL1, p. 2 r°.

  2. Cf. Sseu-ma Ts'ien, chap. Lxxxv1, p. 3 r°-4 vo.

  3. Le Kin the sono propose au contraire de voir dans le personnage du haut Nie Tcheng

lui-mène puisque le cartouche portant ce nom est tout voisin de lui; le personnage la cithare deviendrait alors un acolyte de Nie Tcheng.

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