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0061 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1
中国北部における考古学的調査 : vol.1
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 / 61 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000254
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LA SCULPTURE A L'LPOQUE LES HAN   47

prouve un édit de l'empereur Wou lui-même qui déclare être allé la voir 1. A la légende qui avait rendu cette roche sacrée ne tarda pas à se superposer une tradition morale qui fait de la mère de K'i un parangon de vertu maternelle, ainsi qu'on peut le voir dans le livre des Biographies des femmes illustres (hou lie niu tchouan). A côté de la roche on éleva un temple .à l'époque des Han : l'allée qui y conduisait s'ouvrait par deux piliers qui ont survécu jusqu'à nos jours ; ce sont les piliers de la mère de K'i ; ils sont datés de l'année 124 de notre ère.

Les renseignements relatifs à la mère de K'i ont été recueillis dans une inscription de l'année 683 qui fut composée par Ts'ouei

Yong2   pII. Nous savons que, pendant l'année 682, l'empereur
T'ai-tsong, qui songeait it célébrer le sacrifice long sur le Pic du

Centre, fit ériger un palais appelé le fong t'ien Kong   g au
sud du Song chan ; l'année suivante, le premier jour du premier Illois (2 février 683) il alla en personne visiter sa nouvelle construction, et, à cette occasion, il envoya des délégués faire des offrandes

  • S

1. Ts'ien Han chou, chap. vi, p. 9 v° : « La première année yuan-fong (110 av. J.-C.), l'empLreur se rendit à Keon-clie ; il rendit un décret en ces termes :

« J'ai célébré un sacrifice en l'honneur de la montagne floua ; puis, quand j'arrivai au Pic du Centre, je capturai un daim tacheté et vis la pierre de la mère de K'i, souverain (de la dynastie) Hia ; le lendemain, je montai en personne sur le Song-kao ; les yu-che, et les gens de mon cortège étaient à côté du temple (a) lorsque les officiers et les soldats entendirent par trois fois crier : « Dix mille années ».

Suivant les rites, je ne saurais ne pas répondre (à cette faveur divine) ; que l'ordre soit donc donné aux fonctionnaires des sacrifices d'augmenter l'importance du culte rendu au T'ai-che ; j'interdis de couper les herbes et les arbres (du T'ai-che) ; je constitue trois cents foyers au pied de la montagne en un apanage (ce groupe de foyers) sera nommé Song-kao ; il aura pour unique charge (le subvenir au culte et sera exempté de toute autre redevance. »

2. Voyez la biographie de ce personnage dans le chapitre xciv du Kieoù T'ang chou.

(a) Où était ce temple auprès duquel se tenaient les officiers de l'escorte quand ils entendirent la montagne souhaiter dix initie années de vie à l'empereur ? Il y a sur ce point une divergence entre le Ts'ien Han chou (chap. xxv, a, p. 13 ru) qui dit que ces officiers étaient en haut de la montagne

ft r0`;   IU.T_

, et Sseu-ina Ts'ien (chap.

xxviii, p. 13 r°) qui dit qu'ils étaient au bas de la

montagne '   C'est cette seconde

version qui doit être préférée puisque l'endroit où on avait entendu la voix surnaturelle fut signalé å la postérité par l'érection du temple Wan-Souei

kong   g qui n'est autre que l'actuel

Tch'ong-fou Kong   )j   ou Hong-fou Kong

ffj   li au nord de Teng-fong hien.

Mais cet endroit est tout voisin de la roche-qui représente la mère de K'i ; il faut donc admettre que, en l'an 110 av. J.-C. le temple du T'ai-che ou Pic du Centre, auprès duquel se tenaient les officiers quand survint le prodige des vivats miraculeux, était tout proche du sanctuaire de la mère de K'i. Cet état de choses ne devait plus être le même dans les premières années du second siècle de notre ère, puisque les piliers de la mère de K'i, voisins de la roche fendue, à 10 li au nord de Teng-fong, sont fort distants des piliers du T'ai-che placés devant l'actuel temple du Pic du Centre, à S li à l'est de Teng-fong.