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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0052 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1
中国北部における考古学的調査 : vol.1
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 / 52 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000254
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38   MISSION DANS LA CHINE SEPTENTRIONALE

surtout les lièvres et les cerfs ; mais parfois on s'attaquaità des animaux moins timides, tels que le tigre qu'on tuait à coups de lance (fig. 50,

en bas, au milieu), le sanglier et peut-être le tapir (;fig. 132, en bas).

Le gibier ne constituait pas cependant la principale nourriture des Chinois ; les scènes de cuisine fréquemment représentées sur

les bas-reliefs nous apprennent qu'on mangeait surtout des poulets, des poissons, des porcs dont la hure et le jambon étaient les morceaux de choix (fig. 76, en bas à droite ; 117 et 122, en bas, à gauche). Que préparait-on dans le crible creux qui est si souvent figuré placé sur un tréteau et s'égouttant dans un bassin inférieur (fig. 158, en bas, au milieu ; fig. 160, 163, 1223, 1224, 1226) ? nous l'ignorons ; tout ce que nous dirons c'est que le fromage de haricots

j pourrait se préparer d'une manière analogue. Pour faire cuire les aliments, on se servait de fourneaux ; sur la figure 117 où ce fourneau est le mieux visible, on voit qu'il supporte un grand récipient évasé recouvert d'un couvercle ; plus en avant est un vase beaucoup plus petit duquel émerge une cuiller. Les objets funéraires en poterie qui ont été étudiés par Al. Laufer confirment et font mieux comprendre cette image 1.

On égayait les banquets par des musiciens et des bateleurs ; les musiciens avaient pour instruments principaux le luth appelé k'in , la flûte droite et la flûte de Pan (fig. 122, en haut et à gauche), enfin une sorte de pincette formée de deux branches vibratoires (fig. 151, en haut et à droite ; 156 ; 160) ; mais plusieurs d'entre eux se bornaient à battre la mesure en frappant des mains (fig. 117, en haut, à gauche ; fig. 122, partie de gauche, premier registre). Quant au gros tambour à pied dont nous avons déjà signalé la fréquence, il paraît être en dehors de l'orchestre et être joué seul. Les bateleurs étaient, soit des acrobates (fig. 49 et 163; fig. 104, troisième registre, à droite; fig. 122, en haut, à gauche), soit des jongleurs qui jouaient avec des boules (fig. 49, 151, 160), soit des danseurs ou des danseuses qui se livraient à des évolutions en agitant leurs longues manches (fig. 149, 156, 158, 163, 1239 en bas et à gauche).

1. Cf. LAGFER, Chinese pottery of the Han dynasty, pp. 85-87.