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Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 | |
中国北部における考古学的調査 : vol.1 |
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LA SCULPTURE A L'ÉPOQUE DES HAN 39
Dans les festins, aussi bien que dans les autres occasions de la
vie, les Chinois de l'époque des Han ignoraient l'usage des chaises.
Seuls certains personnages importants étaient accroupis sur des
estrades basses munies d'un dossier (fig. 118, l'homme qui est dans
la maison ; fig. 128, second registre, la femme qui tient un enfant) ;
parfois aussi ils se tenaient agenouillés et avaient devant eux un
escabeau Jf qui leur servait d'appuie-mains (fig. 129, l'homme qui,
à l'intérieur de la maison, s'adresse à deux visiteurs prosternés ;
fig. 150, 170, 1219).
Pour tirer de l'eau des puits, on avait recours h un système qui
est encore aujourd'hui fort répandu en France et qui permet de
diviser le travail ; le seau était attaché à l'extrémité d'un balancier
dont l'autre bout était chargé d'un contrepoids ; il fallait faire effort
pour descendre le seau bide et remonter le contrepoids ; mais, en
revanche, quand on remontait le seau plein, la peine était moitié
moindre (fig. 76 et 104 en bas).
Il y aurait lieu encore d'étudier le costume des personnages
représentés sur les bas-reliefs. Mais nous nous heurtons ici à de
sérieuses difficultés parce que nous ne voyons pas assez nettement
comment sont faits les vêtements ; considérez par exemple le roi
Wen et sa femme, à gauche du second registre de la figure 104 ;
nous ne les distinguons que par leurs coiffures, celle des femmes
comportant des palmettes, tandis que celle des hommes est un
bonnet droit. La toilette des femmes devait pourtant admettre bien
des raffinements si nous en jugeons par l'usage fréquent que ces
dames faisaient des miroirs (fig. 77, en haut, à droite; fig. 114, pre-
mier registre, à droite; fig. 129, à droite de la femme du centre à
l'étage supérieur).
Si nous pouvions avoir sous les yeux les peintures de l'époque
des Han, elles nous auraient sans cloute révélé les mille détails que
les bas-reliefs ont laissé perdre.
Ces brèves observations sur la valeur archéologique des sculp-
teurs du Chan-tong n'ont aucune prétention à épuiser le sujet ; plus
on connaîtra l'antiquité chinoise, mieux on appréciera les rensei-
gnements que ces monuments nous fournissent ; mais, pour tirer
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