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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0158 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1
中国北部における考古学的調査 : vol.1
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 / 158 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000254
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144   MISSION DANS LA CH1NI. SEPTENTRIONALE

i

voit maintenant que, en dehors de ces images de généraux, on avait

représenté des fils pieux dans le Yun t'ai. D'autre part, le texte du Yi

/en tchouan.est rédigé de telle sorte qu'il donne à entendre que Ting

Lan vivait à peu près à l'époque où on fit la terrasse des nuages, ou,

tout au moins, à une époque peu antérieure. C'est bien ainsi que l'ont

compris les compilateurs du T'ou chou tsi tch'eng (bio king tien,

chap. CLXXX, p. 11 vo) puisqu'ils placent Ting Lan au temps des Han

orientaux. Nous verrons plus loin, en parlant de Li Chan (scène 5

du 2e registre de la fig. 77), qu'un autre des exemples de piété

filiale représentés dans cette chambrette peut être, lui aussi, daté de

la première moitié du premier siècle de notre ère.

L'estampage nous montre Ting Lan à genoux devant la statue de son

père. Sa femme est à genoux derrière lui. Dans le cartouche, on lit ceci :

Les deux parents de Ting Lan étant morts, il dressa une pièce de

bois pour représenter son père ; quand un voisin venait lui emprunter

un objet, il ne le prêtait qu'après en avoir référé à la statue de son

père »7 1    o   7K2UC0 tilS A 4 o lt finitil o•

Comme on le voit, le sculpteur a adopté une tradition différente

de celle que rapporte le Yi jen tchouan puisqu'en définitive 'Ting

Lan donne l'objet qui lui est demandé.

Cf. scène 1 du premier registre de la figure 128, scène 2 du

deuxième registre de la figure 116 et figure 1271.

L'anecdote relative à Ting Lan est intéressante parce qu'elle

nous montre que, si les Chinois furent parfois amenés bien près de

l'idolâtrie par le culte ancestral, ils considéraient néanmoins, dès

l'époque des' Han, comme de véritables miracles les cas où une sta-

tue parut être animée. Il semble cependant que, à une époque plus

reculée que celle des Han, et notamment au temps des royaumes

combattants, la présence réelle de l'âme d'un mort dans une statue

ait été assez souvent admise ; M. Conrady a pu réunir un certain

nombre de témoignages qui l'attestent 1.

1. Cf. l'importante contribution de M. CONRADY à la Chinesische Kunstgeschichte de Münsterberg, t. I, pp. 78-79.

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