国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 | |
中国北部における考古学的調査 : vol.1 |
136 MISSION DANS LA CHINE SEPTENTRIONALE
Scène 2. — Un homme du pays de Lou, nommé Ts'ieou Hou, avait quitté sa femme cinq jours après s'être marié et s'était rendu dans un royaume étranger où il avait séjourné pendant cinq ans ; quand il revint chez lui, peu avant d'arriver à sa demeure, il vit sa femme qui cueillait des feuilles de mûrier ; ils ne se reconnurent point l'un l'autre. Ts'ieou Hou, séduit par la grâce de la jeune femme, lui fit des propositions déshonnêtes qu'elle repoussa avec indignation. Poursuivant donc sa route, il rentra chez lui et demanda qu'on lui amenât sa femme ; quand elle parut, il fut stupéfait de reconnaître celle à laquelle il avait naguère adressé la parole sur le bord de la route. Quant à elle, elle adressa des reproches véhéments à son mari, puis elle sortit et alla se jeter dans la rivière (cf. hou lie niu tchouun, chap. v, p. 8 ro-9 r°).
Sur l'estampage, on voit « la femme de Ts'ieou Hou » +x m qui cueille des feuilles de mûrier et les met dans un panier ; elle retourne la tête pour répondre à « Ts'ieou Hou du pays de Lou »
,.x tjj qui porte ses bagages au bout d'un bâton placé sur son épaule.
Scène 3. — Un général de Ts'i avait envahi la principauté de Lou et avait déjà atteint les environs immédiats de la capitale lorsqu'il aperçut une femme qui tenait un enfant clans ses bras et en menait un autre par la main. Quand elle vit les soldats ennemis, cette femme déposa et abandonna l'enfant qu'elle portait dans ses bras, puis elle s'enfuit en emportant l'autre. Poursuivie et arrêtée, elle expliqua que celui qu'elle avait abandonné était son propre fils, tandis que celui auquel elle avait cherché à sauver la vie était le fils de son frère aîné. Le général de Ts'i craignit que la vertu du prince ne fût grande clans un pays où les femmes elles-mêmes étaient si dévouées à leur devoir ; il renonça donc à poursuivre la guerre contre le pays de Lou (cf. Kou lie niu tchouan, chap. v, p. 6 r°-v°).
Le graveur nous a montré « la tante paternelle juste », ; qui tient dans ses bras « le fils de son frère aine » 5 -f, tandis qu'elle abandonne son propre fils Ah ; deux hommes, l'un à
pied, l'autre à cheval, ne vont pas tarder à s'emparer d'elle ; plus en
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