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0044 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1
中国北部における考古学的調査 : vol.1
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 / 44 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000254
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30   MISSION DANS LA CHINE SEPTENTRIONALE

dans le temple du dh âna Hi-ning   - p"Frà ils y avaient placé

une statue de Han Frei-kong modelée en argile et lui rendaient un

culte   T jq   ; Sseu-ma Kouang rappelle å ce propos le pré-

cédent de 'Ti Jen-kie 1 ; « depuis les Han, ajoute-t-il, quand des gou-

verneurs ont eu une administration bienfaisante, il est arrivé que

le peuple leur a construit des chapelles de leur vivant ; quoique

cela ne soit point prévu par les règlements des anciens rois, cela

vient toujours des sentiments de regret que le coeur humain éprouve

naturellement pour celui qui est parti et on ne peut abolir cet usage 2 »,

La coutume d'élever des chapelles à des hommes de leur vivant

et celle de placer des chapelles funéraires devant les tombes s'ex-

pliquent au fond par les mêmes raisons; ce qu'on cherche, dans l'un

et l'autre cas, c'est à s'assurer d'une manière permanente la bien-

veillance de celui qu'on honore de cette façon; qu'il soit mort ou

qu'il soit vivant, peu importe ; s'il est encore vivant, les services

qu'il a rendus sont un gage de sa puissance et on croit attacher en

un lieu sa bonne influence en lui donnant un endroit où elle puisse

se conserver toujours présente malgré le départ de la personne

elle-même; quant au défunt, il est, lui aussi, quelqu'un qui est parti,

et, comme le fait qu'il est devenu un esprit l'investit d'une force

mystérieuse, on cherche à fixer cette force et à la rendre plus

durable par le moyen de la chapelle où on l'adore. Dans les deux

cas, on admet que l'activité d'un homme peut s'extérioriser et

continuer à subsister même après que l'homme lui-même a disparu,

pourvu qu'on lui donne un support matériel sur lequel elle se

concentre et se conserve. Comme on le voit, l'idée de la mort est

entièrement absente de ces édicules et c'est pourquoi elle n'inter-

vient à aucun moment dans le décor qui se déroule sur leurs parois.

En réalité, ce décor n'est pas différent de celui qui ornait les

habitations les plus luxueuses des Chinois de l'époque des Han.

Nous en avons la preuve dans la composition littéraire intitulée

1. Cf. plus haut, p. 29, 1. 9-13.   le Kin che ts'oueipien, chap. cxYxI III, p, S

2: Voyez le texte de cette inscription dans   v°.