国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0084 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1
中国北部における考古学的調査 : vol.1
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 / 84 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000254
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

 

70   MISSION DANS LA CHINE SEPTENTRIONALE

k'ai fou tchong ping ts'an kiun, Leang Kong-tche, était fort habile à tracer les caractères tchouan et li ; le ki ping ts'an kiun Chen Sseu-yong avait parfaitement étudié l'art d'étaler les ornements du style. Tous deux, répondant à l'ordre qui leur était donné, se mirent donc, l'un à composer, l'autre à écrire'. Le vingt-deuxième jour du premier mois de la première année wou-p'ing (570), on commença à sculpter les belles pierres et on décora et établit le bâtiment de la salle 2 ; sur les colonnes on grava des ornements verts et devant le rebord du toit on planta des pins aux couleurs fraîches ; par là sans doute on fera que, à travers mille générations, de plus en plus fort résonnera le son d'or 3 et que, dans le monde des neuf sources 4, éternellement flottera l'arbre de jade 5.

L'éloge en vers est ainsi conçu :

Règle du ciel et norme de la terre, —(la piété filiale)ouvre la voie à la sainteté et pénètre jusqu'aux dieux.

(Chouen) aux doubles prunelles 6, Tseng tseu7 et Min Tseu-k'ien 8, — (Lao) Lai-tseu 9, et Yo Tch'ouen '0

où, à la voix de Houang Tch'ou-p'ing, des pierres se transformèrent en un troupeau de moutons. D'autre part, dans le chap. I.v, p. 1 v°, de Sseu-ma Ts'ien, nous lisons qu'un personnage surnaturel donna à Tchang Leang IR

un traité de l'art de la guerre, puis l'avertit que treize ans plus tard, une pierre jaune que Tchang Leang trouverait au pied de la

montagne Kou-tch'eng   ktW   ne se-

rait autre que son interlocuteur lui-même. Treize ans plus tard, Tchang Leang aperçut en effet la pierre jaune à l'endroit indiqué ; il la recueillit et lui rendit un culte. Enfin Tchang Leang avait énoncé le désir de quitter le monde des hommes pour aller s'ébattre avec Tch'e song tseu (Mém. hist., chap. Lv,

p, 5 v°) ; on peut donc dire que, s'il n'avait pas été au préalable initié aux doctrines taoïques que symbolise Tch'e song tseu, il n'aurait jamais reconnu un être surnaturel dans la pierre jaune au pied de la montagne Koutch'eng ; on peut conclure de là qu'il est nécessaire d'être informé par avance pour remarquer ce qui est digne de l'être ; c'est pourquoi donc il importe de rédiger une inscription pour signaler à l'attention du voyageur la chambrette funéraire de Kouo Kiu. L'auteur n'a pasvoulu dire autre chose ; il aurait peut-être pu l'exprimer plus simplement.

1. Ainsi cette inscription a été composée par Chen Sseu-yong et écrite par Leang Kongtche. Il est fort rare que de pareilles indications soient ainsi incorporées dans le texte ; en général, on les place soit après soit avant L'inscription elle-même.

  1. La chambrette dite de Kouo Kiu étant restée intacte depuis l'époque où elle fut construite, c'est-à-dire depuis une époque antérieure de près de cinq siècles à cette inscription, il ne peut être question ici de cette chambrette elle-même ; la salle qui fut édifiée par le roi de Long-tong était, soit celle à l'intérieur de laquelle fut englobée la chambrette, soit une salle voisine.

  2. C'est-à-dire que la renommée de Kouo Kiu deviendra de plus en plus célèbre.

  3. L'expression «les neuf sources» I

désigne le monde souterrain des morts. Cf. EDKINS, Chinese Buddhism,p.98,note. On peut rapprocher de cette formule le terme « les

trois sources »    qui signifie une grande

profondeur sous la terre. Cf. Sseu-ma Ts'ien, trad. franç., t. II, p. 193, n. 1 et t. III, p. 705.

  1. L'arbre de jade pur et incorruptible est une métaphore qui signifie que, parmi les morts, le souvenir de Kouo Kiu surnagera éternellement.

  2. Cf. Sseu ma Ts'ien,trad. fr.,t. I, p. 70,n. 3.

  3. Cf. MAYERS, Manual, n° 739 ; GILES, Biog. Diet., n° 2002.

  4. Cf. MAYERS, Manual, n° 503 ; GILES, Biog. Die!., n° 1533 ; WATTERS, Guide to a temple of Confucius, pp. 11-12.

  5. Cf. MAYERS, Manual, n° 337 : GILES, Biog. Diet., n° 1087.

  6. Yo-tcheng Tch'ouen f E   , disciple

de Tseng Chen, est mentionné trois fois dans le Li ki; dans un de ces textes, on nous apprend qu'il resta pendant cinq jours sans manger,