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0260 Southern Tibet : vol.8
Southern Tibet : vol.8 / Page 260 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000263
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DIE BLÜTEZEIT DER CHINESISCHEN KARTOGRAPHIE DES MITTELALTERS.

ne se sert des divisions rectilignes 53- 41;1 aucune non plus ne détermine l'orientation exacte   V en

outre, elles ne mentionnent pas au complet les montagnes célèbres et les grands cours d'eau; quoiqu'elles présentent une configuration grossière, elles sont toutes fort imparfaites et on ne peut s'y fier. Parfois il s'y trouve des propos absurdes, étrangers au sujet ou exagérés, qui ne s'accordent point avec la réalité des choses et que le bon sens ne saurait admettre.

L'avènement de la grande dynastie Tsin a unifié tout l'espace dans les six directions; pour purifier le territoire, (cette dynastie) commença par Yong lR et Chou f32 et pénétra profondément dans leurs régions semées d'obstacles; l'empereur WEN ordonna alors aux fonctionnaires que cela concernait de composer et de combiner une carte géographique de Wou et de Chou 9k lei {,i C;; . Lorsque le pays de Chou fut conquis et qu'on eut à examiner cette carte au sujet des distances respectives des localités, des montagnes et des cours d'eau, des endroits escarpés et des endroits plats, de la courbure ou de la rectitude des grandes routes sur le trajet parcouru par les six armées, on n'y trouva pas la moindre inexactitude.

Maintenant remontant (à l'antiquité), j'ai examiné dans le Tribut de Yu les montagnes et les mers, les cours des fleuves, les plateaux et les plaines basses, les talus et les marais, puis les limites et la situation des neuf provinces de l'antiquité ainsi que des seize provinces actuelles, en tenant compte des commanderies et des royaumes, des préfectures et des villes, puis les anciens noms des lieux oìi les royaumes d'autrefois conclurent des traités ou tinrent des réunions, puis les chemins par eau et par terre, les sentiers et les routes, et j'ai fait une carte géographique en dix-huit feuilles.

Pour dresser une carte il y a six principes:

I° les divisions rectilignes, ce qui est le moyen de déterminer les dimensions de la superficie; 2° l'orientation exacte, ce qui est le moyen de rendre correct l'ensemble des relations de toutes les parties entre elle;

3° les li de route; ce qui est le moyen de fixer les nombres des distances qu'on traverse; 4° le haut et le bas;

5° les angles droits et les obliques;

6° les courbes et les droites; ces trois derniers principes ont leur application suivant la nature du terrain, et sont le moyen par lequel on examine les différences de facilité ou de difficulté (d'accès).

Quand on a dessiné une carte mais qu'on n'a pas fait de divisions rectilignes, il n'y a plus moyen d'apprécier la diversité des distances quand on a fait des divisions rectilignes mais qu'on n'a pas déterminé l'orientation exacte, la précision qu'on atteint en un endroit, on la perd aussitôt dans les autres lieux; si l'orientation est exacte, mais qu'on pas marqué les li de routes, alors cela fait que, quand il s'agit des localités éloignées dans les montagnes ou au bord de la mer, on ne voit plus le moyen d'y pénétrer; si les li de route sont marqués, mais qu'on n'ait pas tenu compte du haut et du bas, des angles et des obliques, des courbes et des droites, alors les nombres indiqués sur les sentiers et les routes se trouveront fort différents des distances réelles, et on perdra la justesse de l'orientation exacte.

Ainsi qu'on a combiné ensemble ces six principes et qu'on examine (la carte), alors la réalité des distances est fixée par les divisions rectilignes; la réalité des positions relative est déterminée par les li de route; la réalité des mesures et des nombres est déterminée par les évaluations de haut et du bas, des angles et des obliques, des courbes et des droites. Alors, même s'il y a des obstacles formés par de hautes montagnes ou de vastes mers, des éloignements de pays lointains et de régions étranges, des causes de montées ou de descentes, de recul ou de détour, tout cela on peut s'en rendre compte et le déterminer. Quand le principe de l'orientation exacte est bien appliqué, alors le courbe et le droit, le loin et le près n'ont plus rien qui soit caché dans leur forme.

' Näheres über diesen Ausdruck bei CHAVANNES a. a. O. S. 241. 2 Ylrng und Shu sind etwa das heutige Hupei und Sz'tschwan.