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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0018 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 18 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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OCR読み取り結果

 

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TSA PAO TSANG KING (N° 400)

tis (1). » Quand le roi eut entendu ce discours, son cœur en conçut du déplaisir ; il délibéra sur cette question avec tous ses ministres rassemblés; chacun d'eux s'excusa, disant qu'il était incapable de faire cette distinction. Le roi alors publia une proclamation dans tout son royaume pour promettre des titres et des récompenses magnifiques à qui serait capable de faire cette distinction. Le grand ministre retourna chez lui et alla interroger son père ;. celui-ci répondit à son fils : « La distinction est aisée à faire ; prenez une matière fine et souple et posez dessus les serpents : celui qui aura remué se fera ainsi reconnaître pour le mâle ; celui qui sera resté immobile se fera ainsi reconnaître pour la femelle ». On suivit ce conseil et on put effectivement distinguer le mâle de la femelle.

L'esprit céleste posa encore cette question : « Qui est celui qu'on appelle éveillé quand il est endormi, et endormi quand il est éveillé ? »

Le roi et ses ministres furent de nouveau incapables de résoudre l'énigme ; on publia une seconde proclamation dans tout le royaume, mais personne ne put expliquer l'énigme. Le grand ministre demanda à son père quel était le sens de cette définition. Le père répondit : « Elle s'applique à un savant; au yeux du vulgaire, celui-ci est éveillé ; aux yeux des arhats, il est endormi (2). » Telle fut donc la solution qu'on apporta au génie céleste..

Le génie céleste demanda derechef : « Combien pèse ce grand éléphant blanc ? » Les ministres délibérèrent. entre eux, mais aucun d'eux ne put le savoir; cette fois encore, on publia une proclamation dans tout le royaume et personne ne put savoir quelle réponse faire. Le grand.

  1. Cette question est une de celles qui sont posées au jeune Mahosadha,. âgé seulement de sept ans, dans le Jâlaka, n° 546 (trad. Cowell et Rouse, t. VI, p. 167). Mais la réponse est différente.

  2. Parce que le savoir laïque n'est pas la vraie connaissance aux yeux de celui qui possède la sagesse religieuse.