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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0347 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 347 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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SÛTßAS DIVEßS (No 1}99)

haute dignité; quant à moi, je désire pouvoir pratiquer l'art de la médecine. » Le roi y consentit, puis il lui dit : « Puisque vous n'êtes plus héritier présomptif, vous ne pouvez plus jouir sans motif d'émoluments payés par le roi. Il vous faut étudier la science médicale. » Le roi ordonna alors à tous les meilleurs médecins de son royaume de l'instruire dans toutes les recettes de leur art; mais K'i-yu (Jîvaka) ne faisait que jouer et ne recevait point leurs enseignements ; tous ces maîtres lui dirent : « L'art de la médecine est peu relevé : en vérité il ne saurait être l'objet de l'étude du très honorable prince héritier. Cependant on ne saurait s'opposer aux injonctions du grand roi; voici plusieurs mois que nous avons reçu ses ordres, et, ô prince, vous n'avez même pas retenu la moitié d'une phrase de nos formules ; si le roi nous interroge, que lui répondrons-nous ? » Ki-yu (Jîvaka) leur dit : « A ma naissance, j'eus dans ma main l'indication que je serais médecin ; c'est pourquoi j'ai dit au grand roi : « Je renonce aux titres glorieux et je demande à étudier l'art de la médecine. » Comment donc serais-je si négligent que je vous oblige à me réprimander ? Ma conduite s'explique simplement parce que votre science à tous est insuffisante pour m'instruire.'» Alors donc il prit tous les livres traitant des plantes, des recettes médicales, de l'acupuncture et du pouls et posa des questions embarrassantes à ses maîtres qui, à bout d'arguments, ne surent que répondre. Tous s'abaissèrent devant K'i-yu (Jîvaka ) en lui rendant hommage; agenouillés et les mains jointes, ils lui dirent : « En ce jour nous devons reconnaître, ô prince, que nous ne saurions atteindre à votre divine sainteté. Toutes les questions que vous nous avez posées ont été pendant plusieurs générations des sujets de controverse pour nos maîtres et on ne saurait les comprendre ; nous désirons, ô prince, que vous nous les expliquiez entièrement; et que vous dénouiez des énigmes qui nous tourmentent depuis notre

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