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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0349 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 349 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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SUTRAS DIVERS (No 499)   335

fort bien les discerner ; il savait les cas où il fallait s'en servir et il n'en était point qui n'eût son usage en médecine. Il revint donc les mains vides et se rendit auprès de son maître à qui il tint ce langage : « O maître, il faut maintenant que vous sachiez ceci : dans le royaume de To-tch'a-che-lo (Taksaçilâ), j'ai recherché, sur un front d'un yojana de long, les plantes qui n'avaient aucun usage médicinal ; mais je n'en ai trouvé aucune de telle ; toutes les plantes et tous les arbres que j'ai vus. j'ai très bien pu discerner quel en était l'usage. » Le maître répondit àK'i-yu (Jîvaka) : « Vous pouvez maintenant vous en aller ; vous possédez parfaitement la science de la médecine. Je suis le premier en cet art dans le Jambudvîpa, mais, après ma mort, vous serez là pour me succéder. »

Alors K'i-yu (Jîvaka) partit et se mit à soigner des maladies; toutes celles qu'il soignait guérissaient aussitôt. Sa réputation fut connue dans l'étendue entière du royaume.

K'i-yu (Jîvaka) voulut ensuite entrer dans le palais royal. Devant la porte du palais il rencontra un jeune garçon qui portait une charge de bois de chauffage ; dès qu'il le vit de loin, K'i-yu aperçut entièrement les cinq viscères de cet enfant, tels que les intestins et l'estomac, et put les distinguer nettement ; K'i-yu fit alors cette réflexion : « Dans le livre des plantes, on parle de l'arbre roi-médecin (bhaisajyarâja) qui, de l'extérieur, illumine l'intérieur et permet de voir les viscères dans le ventre d'un homme. N'y aurait-il pas quelque morceau de l'arbre roi-médecin dans le bois mort que porte cet enfant ? » Il vint donc vers l'enfant et lui demanda quel prix il voulait de son bois; l'enfant lui ayant répondu qu'il le vendait dix pièces de .monnaie, il paya ce prix pour faire l'acquisition du bois mort ; l'enfant déposa ce bois par terre et tout aussitôt il devint obscur et on ne vit plus l'intérieur de son ventre. K'i-yu (Jîvaka) fit alors la réflexion qu'il ne savait pas où se trouvait dans les fagots le bois roi-médecin ; il délia donc les