国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 | |
五百の物語と寓話 : vol.3 |
CHENG KING (N° 423) 147
riture exquise, douce et excellente, fut tout content et ne put résister au désir de se rendre à plusieurs reprises dans la demeure de. la courtisane. Cette femme de son côté pensait : « Ce bhiksu observe la Loi avec une rigueur qu'il est difficile d'égaler. » A plusieurs reprises donc, elle lui prépara des mets friands et succulents qu'elle, lui donnait. Les allées et venues du bhiksu ne cessaient pas, et, comme son instruction n'était pas encore complète, que sa conduite n'était pas bien nette et qu'il n'avait pas encore dompté tous les principes mauvais, en voyant la merveilleuse beauté de la courtisane, des idées 'de débauche l'agitèrent et il eut envie de donner libre cours à ses passions. Il s'approchait de la courtisane ; sa bouche lui tenait un langage tendre et affectueux ; il .se plaisait à gagner son coeur et à causer avec elle intimement ; il ne se lassait pas daller faire la quête chaque jour dans sa demeure.
En voyant sa beauté, en écoutant sa voix, ce bhiksu avait été troublé par des idées de débauche et. avait été plongé dans le trouble et dans la confusion sans qu'il pût reprendre son bon sens. Or, les livres saints du Buddha disent : « Quand les yeux voient une belle femme, on est agité par des pensées de débauche. » En outre, l'Honoré du Monde a dit : « Quand vous venez à voir une femme, si elle est âgée, qu'elle soit pour vous comme une mère ; si elle est d'âge moyen, qu'elle soit pour vous comme une soeur aînée ; si elle est jeune, qu'elle soit pour vous comme une sieur cadette, comme un fils, ou comme une fille. Il vous faut observer intérieurement son corps et penser que tout cela n'est qu'humeurs impures et qu'il n'y a là rien qui soit digne d'être aimé ; à l'extérieur, c'est une jarre ornée. de peintures, mais à l'intérieur pleine d'ordures. Considérez que ces quatre grands éléments., la terre, l'eau, le feu et le vent, se sont combinés par l'effet de la causalité pour former (la femme), mais qu'il n'y a là vraiment aucune réalité. »
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