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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0306 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 306 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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292   TA TCHE TOU LOUEN (No 491)

dans l'art de la discussion ; il désire demander un sujet de discussion et c'est pourquoi il a frappé sur le tambour. » Le roi en fut joyeux ; il réunit aussitôt les hommes sages et leur dit : « Que celui qui est capable de l'embarrasser discute avec lui. »

Quand Mo-I'o-lo fut informé de cela, il se défia de ses forces, car il disait : « J'ai tout oublié et je ne me suis pas occupé d'acquérir des connaissances nouvelles. Je ne sais si je suis capable de soutenir une discussion avec cet homme. » Il vint cependant en se faisant violence ; en chemin, il vit deux taureaux qui luttaient à coups de cornes ; il fit en lui-même cette réflexion : « Ce boeuf-ci, c'est moi ; ce boeuf-là, c'est cet autre homme. J'en tirerai un présage pour savoir qui sera vainqueur. » Ce fut le premier boeuf qui fut vaincu et Mo-t'o-lo en conçut une grande tristesse, car il se disait : « D'après ce présage, c'est moi qui serai vaincu. » Au moment où il allait entrer dans la foule, il vit une matrone qui tenait une cruche d'eau et qui se trouvait droit devant lui ; elle buta contre le sol et cassa sa cruche ; il songea derechef : « Cela non plus n'est pas de bon augure », et il fut extrêmement peu satisfait.Quand il fut entré dans la foule, il aperçut le maître dans l'art de discuter dont la figure et l'aspect avaient toutes les marques dutriomphe. Il reconnut alors qu'il serait vaincu, mais, comme il ne pouvait faire autrement, il accepta de discuter avec lui. Dès que la discussion fut engagée, il tomba dans la situation de celui qui a le dessous.

Le roi, très joyeux, pensa : « Un homme intelligent doué d'une grande sagesse est venu de loin dans mon royaume. » Il voulait lui donner en apanage une bourgade ; mais ses ministres lui adressèrent des remontrances, disant: « Si, parce qu'un homme intelligent est venu, vous lui donnez aussitôt en apanage une bourgade tandis que vous ne récompensez pas vos ministres qui vous ont bien servi, et si vous réservez toutes vos faveurs