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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0358 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 358 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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344   SÛTRAS DIVERS (No 499)

sonnes, sa renommée se répandit dans tout l'empire et il n'était personne qui n'en fût informé. Dans le Sud il y avait un grand royaume qui était à 8.000 li de distance de Lo-yue-tche (Râjagrha) ; le roi P'ing-cha (Bimbisâra) et les divers autres petits rois lui étaient tous soumis. Or le roi de ce royaume était malade depuis plusieurs années sans pouvoir guérir (1) ; il souffrait constamment d'accès de fureur ; il regardait insolemment les hommes et les faisait périr; quand quelqu'un levait les yeux pour le voir, il le tuait, et quand quelqu'un baissait la tête et ne la relevait pas, il le tuait aussi ; les hommes qui marchaient trop lentement, il les tuait, et ceux qui marchaient trop vite, il les tuait aussi ; ceux qui étaient de service à ses côtés ne savaient que faire de leurs mains et de leurs pieds ; quand un maître-médecin avait composé un remède pour lui, le roi craignait qu'il n'y eût mis du poison et le faisait périr. Innombrables étaient ceux qu'il avait tués en diverses occasions, ministres, femmes du harem et médecins. Cependant sa maladie s'aggravait de jour en jour ; l'ardeur du poison attaquait son coeur ; il suffoquait et avait la respiration courte ; il y avait comme un feu qui brûlait son corps. Ayant entendu parler de K'i-yu (Jîvaka),i1 envoya une lettre au roi P'ing-cha (Bimbisâra) pour lui notifier qu'il mandait K'i-yu (Jivaka)auprès de lui. K'i-yu (Jîvaka), qui avait entendu raconter que ce roi avait mis à mort beaucoup de médecins, en fut fort effrayé ; quant au roi P'ing-cha (Bimbisâra), ayant pitié du jeune âge de K i-yu (Jîvaka), et craignant qu'il ne fût mis à mort, il désirait ne pas le faire partir, mais, d'autre part, il redoutait d'être châtié ; le père et son fils se serraient donc l'un contre l'autre, se livraient jour et nuit au chagrin et ne savaient quel parti prendre.Enfin le roi P'ing-cha (B imbisâra) emmena K'i-yu (Jîvaka) et avec lui se rendit

(1) Le texte tibétain traduit par Schiefner nous apprend que ce roi était Canda Pradyota.