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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0382 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 382 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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368   S JTRAS DIVERS (N° 500)

de l'éléphant, ils prononcèrent un souhait de bénédiction en faveur du prince, puis, quand ils eurent formulé ce souhait, ils montèrent tous sur l'éléphant blanc et s'en allèrent fort joyeux. Le prince héritier leur dit encore : « Partez promptement, car; si le roi savait ce qui vient de se passer, il pourrait envoyer des gens à votre poursuite pour vous enlever l'éléphant. » Ces huit religieux . s'en allèrent donc en toute hâte.

Quand les ministres du royaume surent que le prince héritier avait fait don de l'éléphant blanc à leur ennemi, ils furent tous saisis de stupéfaction et de crainte ; tombant de leur lit à terre, ils étaient plongés dans le chagrin et. ne se réjouissaient plus ; ils songeaient: « Notre pays ne pouvait s'appuyer que sur cet éléphant pour repousser les royaumes rivaux. » Ils allèrent dire au roi : « Le prince héritier a pris l'éléphant précieux qui, dans notre royaume, repoussait les royaumes rivaux et il en a fait don à notre ennemi. » En entendant ces mots, le roi fut tout déconcerté, ils ajoutèrent : « 0 roi, si maintenant vous avez obtenu l'empire, c'est parce que vous aviez cet éléphant qui était plus fort que soixante éléphants. Maintenant que le prince héritier l'a donné à notre ennemi, je crains que cela ne cause la perte du royaume. Que faut-il faire ? En se livrant ainsi à toutes les libéralités dont il a fantaisie, le prince héritier videra journellement le trésor du palais ; nous craignons qu'il ne finisse par donner le royaume entier ainsi que sa femme et ses enfants. » En entendant ces paroles, le roi sentit redoubler son mécontentement ; il appela un de ses ministres et lui demanda : « Est-il bien vrai que le prince héritier ait pris l'éléphant blanc pour le donner à notre ennemi ? » Sur la réponse affirmative de ce ministre, le roi fut de nouveau grandement épouvanté ; il tomba de son lit par terre, et, si grande était son affliction qu'il ne reconnaissait plus personne ; on l'aspergea d'eau fraîche et, au bout d'un assez long