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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0378 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 378 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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364   stTsAs DIVERS (N 500)

marchent ; il désirait faire que tous les êtres vivants eussent perpétuellement ce qui pouvait les rendre heureux. L'homme stupide, par avarice et avidité, n'est pas. disposé à faire des libéralités ; dans son ignorance et son

aveuglement il se trompe lui-même en pensant que la charité ne lui est d'aucun profit. Mais le sage, quand il se

trouve dans le monde, comprend que la charité est une vertu. Les hommes charitables sont ceux que louent d'une voix unanime les Buddhas, les Pratyeka Buddhas et les Arhats du passé, de l'avenir et du présent.

Quand le prince héritier fut devenu adulte, le grand roi lui choisit une épouse ; son nom était Man-lch'e (Madri) (1) elle était fille d'un roi ; sa beauté était sans égale ; des parures de vaidùrya (lieou-li), d'or et d'argent et de diverses substances précieuses ornaient son corps.

Le prince héritier eut un fils et une fille.

Le prince héritier songea qu'il voulait se conduire d'après la pârarnitâ de charité. Il annonça au roi qu'il dé-

sirait sortir pour se promener et voir le pays ; le roi y ayant

consenti, le prince héritier sortit aussitôt de la ville. Çakra, roi des devas, descendit sous la forme d'hommes

qui étaient pauvres, sourds, aveugles ou muets et qui

tous se trouvaient sur le bord de la route. Quand le prince héritier les eut vus, il fit faire volte-face à son char et ren-

tra au palais ; il était plongé dans une profonde tristesse et ne se réjouissait plus. Le roi lui demanda pourquoi il ne se livrait plus à la joie depuis qu'il était revenu de son excursion. Il répondit : « Lorsque Je suis sorti, j'ai aperçu des hommes pauvres, sourds, aveugles, ou muets ; c'est pourquoi je m'afflige. Je voudrais vous exprimer un désir ; mais je ne sais point, ô grand roi, si vous me donnerez votre consentement. » Le roi lui dit : « Que désirez-vous ? Je vous accorde ce que vous exigerez et je ne m'oppose-

(1) En réalité la transcription Man-tch'e suppose un original Mardi.