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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0313 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 313 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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TCH'OU YAO ICING (N° 493)   299

palais et ordonna à toutes les musiciennes de sa suite de se parer et d'aller chez le prince Chan-jong pour se livrer 'à la joie avec lui. Il prévint ensuite ses ministres en leur disant : « J'ai fait un' projet. Quand je vous ordonnerai de mettre à mort le prince Chan-jong, adressez-moi des remontrances en m'invitant à lui accorder un délai de sept jours au bout desquels vous promettrez de le tuer conformément à mes ordres. »

Les femmes de la suite du roi allèrent donc (chez le prince Chan-jong) pour s'y livrer aux plaisirs. Mais, peu après, le roi survint en personne et dit au prince : « Comment avez-vous pu prendre mes musiciennes et mes concubines pour vous amuser avec elles à votre fantaisie » ? Dans un transport de colère redoutable, il jeta en l'air son disque (cakra) et donna cet ordre à ses principaux ministres : « Ne savez-vous pas que je ne suis point encore affaibli par l'âge et qu'aucun brigand du dehors ou ennemi puissant n'est venu envahir mon territoire ? Or, j'ai entendu dire que les sages de l'antiquité avaient ce dicton : Tant qu'un homme a du bonheur, les pays compris à l'intérieur des quatre mers se soumettent à lui; mais, quand sa part de bonheur est épuisée et que sa vertu a diminué, même ceux qui sont pour lui comme ses coudes et ses aisselles se révoltent et s'éloignent. Si je considère l'état de choses présent, un tel changement ne s'est pas encore produit. Cependant mon frère cadet Chan-jong a attiré à lui mes musiciennes et mes concubines; il a manifesté qu'il se laissait aller à ses passions et obéissait à ses fantaisies. Si je le tolère, existerai-je encore ? Vous donc, prenez le prince et menez-le sur la place publique pour le faire périr. »

Ses ministres lui adressèrent des remontrances, disant : « Veuillez, ô grand roi, prêter l'oreille aux paroles de vos humbles sujets. Vous n'avez maintenant que ce seul frère cadet ; d'autre part, vous n'avez aucun jeune fils qui soit capable de vous succéder. Nous souhaitons que vous accor-