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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0351 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 351 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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SÛTRAS DIVERS (No 409)   337

cin, » Ki-yu (Jîvaka) insista : « Allez dire à la femme de votre maître qu'elle nie permette seulement de la soigner; si elle guérit, elle me donnera ce qu'elle voudra. » Quand le portier eut rapporté ces paroles, la femme songea que, s'il en était ainsi, elle ne risquait rien ; elle ordonna donc au portier de le faire entrer. K'i-yu (Jîvaka), s'étant rendu auprès de la femme du notable, lui demanda quelles étaient ses souffrances ; elle répondit qu'elle souffrait de telle et telle manière. « Comment, reprit-il, a commencé votre maladie ? — Elle a commencé dans telles et telles circonstances . — Votre maladie est - elle ancienne ou récente ? — Elle date de telle époque ». Après toutes ces questions, K'i-yu (Jîvaka) déclara : « Je puis vous soigner. » Il prit alors un bon remède qu'il fit frire dans du beurre, puis il le versa dans le nez de la femme ; le beurre ressortit avec de la salive par la bouche de la malade ; celle-ci reçut le tout dans un vase et recueillit le beurre en le séparant de la salive qu'elle rejeta. En la voyant agir ainsi, K'i-yu (Jîvaka) se sentit pénétré de tristesse, car il se disait : « Si elle se montre économe à ce point pour un peu de beurre malpropre, que sera-ce quand il s'agira de me récompenser ! » La malade s'aperçut de ses préoccupations et lui demanda : « Étes-vous affligé ? » Sur sa réponse affirmative, elle lui demanda la cause de son affliction. « Je pensais dit-il, que si vous êtes économe à ce point quand il s'agit d'un peu de beurre malpropre, ce serait bien pire quand il s'agirait de me récompenser; voilà pourquoi je m'attriste. » La femme répliqua : « Diriger un ménage n'est pas chose facile ; quelle utilité y avait-il à jeter ce beurre qui peut encore servir à allumer la lampe ? Je l'ai donc recueilli . Quant à vous, occupez-vous seulement de soigner ma maladie ; à quoi bon vous affliger ainsi ? » Il la traita donc et, par la suite, elle guérit de sa maladie ; alors cette femme du notable lui donna quatre cent mille onces d'or, ainsi que

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