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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0342 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 342 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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328   SÛTRAS DIVERS (No 49g)

liers, le brahmane demanda au roi s'il n'y avait pas au pied de ce manguier quelque petit rejeton dont il pourrait demander qu'il lui fût fait don; le roi répondit : « Il y avait un très grand nombre de ces petits rejetons; mais, comme je craignais qu'ils ne fissent tort au grand arbre, je les ai arrachés les uns après les autres ; si maintenant vous le désirez, je vous en donnerai un. »

Ainsi fut fait et le brahmane rapporta chez lui ce rejeton, puis le planta; matin et soir il l'arrosait; de jour en jour l'arbre devint plus grand; ses rameaux furent abondants et forts; au bout de trois ans il produisit des fruits qui, pour la beauté et la grosseur, valaient ceux du manguier du roi. Le brahmane, tout joyeux, se dit : « Mes richesses sont incalculables et ne le cèdent en rien à celles du roi; c'était seulement parce que je n'avais pas ce manguier que je lui étais inférieur; mais maintenant que je l'ai obtenu, je n'ai rien à envier au roi. » Il prit alors un de ces fruits et le mangea ; mais le goût en était fort âcre et il ne put absolument pas le manger; le brahmane fut plongé dans une grande tristesse; s'étant retiré, il réfléchit que la cause de cela devait être que le sol n'était pas assez engraissé ; il prit donc le lait de cent vaches et le donna" à boire à une seule vache; puis il recueillit le lait de cette unique vache et le fit chauffer de manière à en fabriquer une sorte de beurre dont il arrosa les racines du manguier; il fit journellement cet arrosage, et, l'année suivante, les fruits se trouvèrent être doux et excellents, tout comme l'étaient les mangues du roi.

Cependant, sur le côté de ce manguier, vint à se produire une excroissance noueuse qui, grosse d'abord comme le poing, devint de plus en plus volumineuse. Le brahmane se dit que l'apparition soudaine de cette excroissance pouvait faire tort aux fruits; mais, quand il voulut l'enlever en la coupant, il craignit de faire du mal à