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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0162 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 162 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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GH1:AG KING (N° 423)

En ce temps, ce bhiksu, qui ne comprenait pas la contemplation du vide et se bornait à regarder ce qui prend forme- corporelle, fut troublé par des pensées de débauche, et, s'adressant à la courtisane il prononça cette gâthà :

0 vertueuse femme, jeune, vierge, pure.el chaste, — la beauté de votre visage est très merveilleuse ; — en regardant tous les détails de votre figure, je vois que rien ne les égale ; — de tout mon désir je souhaite que nous soyons

unis.

Alors la courtisane, voyant que ce bhiksu lui tenait un tel langage (se dit) : « Je ne savais point d'abord. que ce fût un homme pervers et avide de débauche ; au contraire je l'ai traité comme s'il eût été pur, chaste et observateur des dépenses, car je pensais qu'il était bon et sage. Puisque voici un symptôme qu'il se plaît à pécher, je vais lui répondre nettement en m'inspirant de ce qu'il vient de me dire. » Elle répliqua donc par cette gâthâ :

11 vous faut m'apporter à boire et à manger, — (me donner) des parfums, des fleurs, de beaux vêtements — et des offrandes analogues de toutes sortes ; — alors j'irai avec vous.

Le bhiksu répondit à la femme par cette gâthâ :

Je ne possède rien ; — regardez à quelles occupations je me livre ; — je subsiste en mendiant ; — ce qu'on me donnera, je vous en ferai part.

Alors la courtisane chanta cette OU :

S'il est vrai que vous ne possédiez rien, — pourquoi avez-vous résolu de demander quelque chose qui est difficile à obtenir; — la conduite que vous avez tenue est éhontée; — partez au plus vile et éloignez-vous promptement de ma demeure.

Elle chassa donc le bhiksu et le poursuivit jusqu'à la porte du Jetavana. Les bhiksus se rendirent alors tous auprès du Buddha et, s'adressant à l'Honoré du Monde, lui racontèrent ce qui s'était passé. Le Buddha leur dit :