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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0346 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 346 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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332   SUTRAS DIVERS (NO 499)

tez-vous de nous traiter avec mépris ? » K'i-yu (Jîvaka), déconcerté, garda le silence et ne répondit pas. Il revint auprès de sa mère et lui demanda : « Je vois que tous les autres enfants ne me valent pas et cependant ils m'injurient en m'appelant fils sans père. Où se trouve donc maintenant mon père ? » Sa mère lui répondit : « Votre père n'est autre que le roi P'ing-cha (Bimbisâra). — Le roi P'ing-cha (Bimbisâra), reprit K'i-yu (Jîvaka), se trouve dans le royaume de Lo-yue-lche (Râjagrha) qui est à cinq cents li de distance. Comment m'a-t-il engendré ? et si ce que vous dites, ô mère, est vrai, comment le prouverai-je? » Sa mère lui montra alors l'anneau formant sceau et lui dit : « Ceci est l'anneau de votre père. » K'i-yu (Jîvaka) l'examina et reconnut qu'il portait l'inscription « sceau du roi P'ing-chu» (Bimbisâra). Prenant donc avec lui cet anneau, il se rendit dans le royaume de Lo-yue-lche (Râjagrha) et entra tout droit par la porte du palais ; il n'y eut personne à la porte pour le réprimander. Il parvint ainsi en présence du roi, lui rendit hommage, s'agenouilla et lui dit : « 0 roi, je suis votre fils ; j'ai été mis au monde par Fille-de-manguier. Maintenant, en atteignant ma huitième année, j'ai appris, d grand roi, que j'étais de votre race et c'est pourquoi, vous apportant la preuve de l'anneau formant sceau, je viens de loin pour rentrer dans votre famille. » Le roi vit l'inscription du sceau, se rappela le serment qu'il avait fait autrefois et reconnut que c'était bien là son fils; ému de compassion envers lui, il le nomma prince héritier.

Deux ans plus tard, celui qui devait être le roi A -chöche (Ajâtaçatru) naquit ; K'i-yu (Jivaka) dit alors au roi : « Au moment de ma naissance, je tenais dans ma main un sac d'aiguilles pour l'acupuncture ; c'était une marque que je devais devenir médecin ; bien que vous m'ayez nommé prince héritier, je n'en suis pas heureux; puisque maintenant un fils issu de votre première épouse vous est né, il convient que ce soit lui qui vous succède dans votre