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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0176 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 176 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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162   CHENG KING (N° 426)

c'est vous qui êtes venu en retard. » Le brahmane l'injuria en disant : « Hé, f, ls (l'un magicien de malheur vous ne tenez pas compte de la justice et vous violez votre ancien serment. »

Tous les ministres, en entendant ces paroles, et en voyant que, en leur présence, il outrageait le souverain, proposèrent unanimement qu'on le fît périr ; le roi invita ses ministres à lui indiquer de quel châtiment il faudrait le punir ; ils s'avancèrent tour à tour pour dire, l'un, qu'il fallait le tuer en le faisant cuire à la vapeur dans un vase de terre percé de trous; un autre, en le faisant bouillir un autre, en l'écartelant; un autre, en le pilant dans un mortier; un autre, en lui faisant subir les cinq tchan (1) qui sont : couper les oreilles, trancher la langue, arracher les yeux. Le roi ne consentit à rien de tout cela et. (lit : « J'observe les règles religieuses ; mon coeur affectueux est miséricordieux pour toutes les espèces d'êtres ;. je ne ferais pas de mal même à un reptile ; à plus forte raison ne mettrais-je pas en danger la vie d'un homme. Je me bornerai à le chasser promptement hors du royaume après l'avoir bien approvisionné. »

En conformité avec cet ordre, les ministres donnèrent (au brahmane) des vêtements et des grains pour le voyage,. puis ils le firent sortir du territoire. Allant solitaire sur une longue route, il était exposé aux atteintes du froid et. du chaud ; épuisé de forces et consumé de chagrin, il n'avait plus forme humaine lorsqu'il arriva dans un autre royaume. Il se rendit chez un brahmane étranger avec lequel il avait eu des relations d'amitié. Celui-ci lui demanda .ensuite : « D'où venez-vous ? Quelles connaissances avez-vous réunies et acquises ? A l'étude de quelles.

(1) Le mot ksana est, d'après les lexiques, l'équivalent de mârana qui signifie « supplice ». Il semble que ce soit ce mot que recouvre la transcription chinoise khan. Mais notre texte n'énonce que trois des cinq supplices.