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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0334 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 334 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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320   SÛTRAS DIVERS (No 498)

l'explication que le brahmane donnait de ses songes, le roi fut extrêmement affligé et mécontent ; il se retira dans la chambre d'abstinence pour songer à ces choses.

Or le roi avait une épouse principale nommée Mo-ni ('l) qui se rendit auprès de lui et lui demanda : « Pourquoi êtes-vous entré dans la chambre d'abstinence, et pourquoi êtes-vous affligé et mécontent ? Ai-je commis quelque faute envers Votre Majesté ? » Le roi répondit : « Vous n'avez commis aucune faute envers moi ; c'est de mon propre mouvement que je m'afflige. » La reine lui demanda encore : « Quelle est, ô roi, la cause de votre affliction ? » Le roi répliqua : « Ne me le demandez pas ; si vous l'appreniez, vous ne seriez point heureuse ». Sa femme reprit : « O roi, je suis la moitié de votre corps ; qu'il y ait du bien ou du mal, vous devez me le dire ; pourquoi ne me le dites-vous point ?»

Le roi dit à sa femme : « Hier, pendant la nuit, j'ai vu en rêve dix choses ; après avoir fait ces rêves, je me suis réveillé et j'ai ressenti une grande tristesse. et une grande frayeur, car je craignais de perdre mon royaume, ainsi que moi-même, mes femmes et mes enfants. J'ai convoqué tous les ministres, les hauts dignitaires et la multitude des religieux pour m'interpréter les dix choses que j'avais vues en songe ; or il y eut un brahmane qui m'expliqua ce rêve en me disant : « Il vous faut prendre tous les êtres qui vous sont chers, votre femme, votre héritier présomptif, ainsi que les serviteurs et les esclaves attachés à votre personne, votre éléphant blanc, votre cheval renommé, et les immoler tous pour les sacrifier au ciel ; de même encore toute votre literie, ainsi que les joyaux précieux que vous avez sur votre corps, devront être entièrement brûlés en sacrifice au ciel ; alors votre personne, ô

(1) Tous les autres textes donnent la leçon Mo-/i qui est préférable, puisque le nom de la reine doit être Mâlikâ (BENFEY, Pantschatantra, vol. I, p. 587, n° 1) ou Mâlini (SPENCE HARDY, Manual of Buddhism, p. 304).