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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0019 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 19 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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TSA PAO TSANG KING (N° 400)   5

ministre interrogea son père qui lui dit : « Placez l'éléphant sur un bateau qui aura été mis dans un grand lac ; faites alors un trait pour marquer jusqu'à quelle profondeur le bateau s'enfonce dans l'eau ; puis, (l'éléphant étant enlevé), mettez des poids en pierre clins ce même bateau jusqu'à ce que l'eau couvre la ligne que vous aurez tracée. Vous saurez ainsi quel est le poids de l'éléphant (1) ». On apporta donc cette ingénieuse solution au génie céleste.

Le génie céleste demanda encore : « Quelle est la quantité d'eau contenue dans les deux mains réunies qui est plus considérable que la grande mer ? Quelqu'un le sait-il ? » Les ministres délibérèrent entre eux, niais. ils ne purent résoudre le problème; on fit encore une proclamation qu'on publia partout et il n'y eut personne qui sût la réponse. Le grand ministre demanda à son père ce que signifiait cette question; son père lui dit : « Cette énigme est facile à résoudre. Si un homme capable d'être croyant et pur fait offrande de la quantité d'eau qu'il peut tenir entre ses deux mains au Buddha, aux religieux, ainsi qu'à son père, à sa mère, et aux hommes en péril ou malades, grâce à ce mérite, pendant plusieurs milliers et myriades de kalpas, il recevra des bonheurs illimités; quelque considérable que soit la grande mer, elle ne

(1) Ce remarquable procédé de pesée a passé dans le folklore chinois

qui en attribue l'invention à Ts'ao Tch'ong   ft . Le célèbre Ts'ao Ts'ao
(152-220 p. C.) avait un grand éléphant dont il désirait connaître le

:poids; Ts'ao Tch'ong, qui n'était alors âgé que de cinq ou six ans, lui indiqua l'artifice même dont nous avons la description dans notre conte. Un livre d'école primaire, qui m'a été communiqué par M. C. Blanchet, le Kouo wen kiao k'o chou (Commercial Press, Chang-haï), raconte cette anecdote et y joint une vignette où on voit l'éléphant placé dans le bateau, tandis que le petit Ts'ao Tch'ong trace sur le bordage une ligne à l'endroit où affleure l'eau. Il est intéressant de trouver dans le Tsa pao (sang king le prototype de ce récit qui nous montre que la littérature des contes a pu introduire de l'Inde en Chine même des principes de physique.